Industrie nationale : moins du dixième des entreprises congolaises des années d’indépendance encore actives

Jeudi 19 Décembre 2019 - 19:45

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Le nombre est passé de neuf mille en 1960 à moins de cinq cents en 2019 sur l’étendue du vaste territoire national.

La relance de l’industrie nationale en chute libre nécessite des actions d’urgence. Outre les nombreuses politiques passées visiblement sans résultats apparents, le gouvernement central a procédé à la remise des prix aux inventeurs nationaux. D’emblée, l’idée est d’arriver à susciter de nouveau l’émulation dans la créativité des jeunes entrepreneurs. Au cours d’un discours de circonstance, le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, est revenu sur les chiffres de l’industrie congolaise au sortir de l’indépendance. En 1960, l’on comptait au moins neuf mille entreprises industrielles alors qu’à la date du 18 décembre 2019, les statistiques officielles n’indiquent finalement que cinq cents entreprises.

Tirant les conséquences d’une contreperformance, le patron du gouvernement central s’est engagé, dans le cadre de la relance du secteur industriel, à instaurer chaque année un concours financé par le Trésor public. Une initiative qui poursuit un objectif précis, à savoir promouvoir les jeunes inventeurs et innovateurs congolais. En clair, ils sont invités à devenir leur propre patron et à monter des projets créateurs de richesses et d’emplois pour le pays. Ce renversement de la vapeur devra être effectif à l’horizon 2050.« Le gouvernement s’engage à renverser la tendance afin de placer le pays dans le registre des grandes puissances technologiques et industrielles à cette échéance », explique Ilunga Ilunkamba.              

Pour les autorités congolaises, le slogan de l’émergence restera simplement du vent tant qu’il ne sera noté aucune avancée dans le domaine de l’industrialisation, le véritable moteur de la croissance d’un pays. La reconnaissance des inventeurs et innovateurs congolais sélectionnés est un premier pas dans le sens de la capitalisation de tous les fruits des intelligences nationales dans ce domaine. A ce titre, l’initiative du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, de créer un Fonds pour l’entrepreneuriat des jeunes et de constituer suffisamment de bourses pour envoyer plus de jeunes à l’étranger est à saluer.

Toutefois, le gouvernement central est invité à ne ménager aucun effort pour améliorer le climat des affaires et le taux de desserte en électricité. Par ailleurs, la formation doit occuper une place stratégique dans sa politique dans le domaine.       

Laurent Essolomwa

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