Coronavirus : le gouvernement mobilise 200 millions FCFA en faveur des étudiants congolais en Chine

Jeudi 6 Février 2020 - 19:15

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Le Premier ministre, Clément Mouamba, a annoncé le 6 février devant la représentation nationale que le gouvernement s’attelait à acheminer une enveloppe de deux-cents millions FCFA en Chine pour soutenir les 105 étudiants congolais confinés dans la ville de Wuhan.

La séance de questions d’actualité à l’Assemblée nationale a été consacrée à l’interpellation du chef du gouvernement sur l’épidémie de coronavirus qui sévit actuellement en Chine. Le député Antoine Bienaimé Obam-Ondon, auteur de l’unique question à trois volets, s’est, entre autres, interrogé sur le probable rapatriement des Congolais et les mesures d’urgence prises par les autorités congolaises.

Selon Clément Mouamba, le Congo compte actuellement près de cinq cents étudiants dont une centaine dans la ville de Wuhan. « Nous sommes en train d’acheminer une certaine somme d’argent que nous mettrons à la disposition de l’ambassade pour soutenir nos compatriotes parce que lorsqu’il y a le confinement, il peut leur manquer des vivres. Il peut y avoir de petits cas difficiles. Donc, il faut un petit soutien », a-t-il indiqué, précisant qu’une instruction a été donnée dans ce sens.

S’agissant d’un éventuel rapatriement des Congolais, il a indiqué qu’il n’en est pas question, d’autant plus que le pays fait confiance à son ami chinois qui a pris des mesures non discriminatoires sur tous ceux qui résident sur son sol. « Nous avons estimé que, compte tenu des risques, nous ne soutenons pas l’option de rapatriement. Nous considérons que nos partenaires travaillent sérieusement sur la question et que nous avons convenu de nous partager les informations avec les autorités chinoises. Ils sont confinés, donc ils respectent les consignes comme tout le monde, s’il y avait un cas avéré chez un Congolais, on le soignerait comme les Chinois », a poursuivi Clément Mouamba.

Aucune suspicion signalée au Congo

Intervenant de son côté sur les mesures mises en œuvre au Congo, la ministre en charge de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, a rappelé que dès que le fléau a été déclaré comme une urgence sanitaire à portée internationale, le gouvernement a mis en place un comité interministériel de gestion de crise. Parlant des mesures, elle a cité l’organisation de la quarantaine pour les voyageurs en provenance des pays à haut risque ; l’élaboration d’un plan budgétisé de préparation à une éventuelle épidémie de nouveau coronavirus ; l’identification des principaux points d’entrée. Il s’agit, notamment, de l’aéroport Maya-Maya, du Beach de Brazzaville, de l'aéroport Agostinho-Neto, du poste frontalier de Tchamba Nzassi et du Port autonome de Pointe-Noire.

« Tous ces points d’entrée ont été équipés du matériel de prise de température, de protection individuelle, en produits de désinfection et en fiches de surveillance épidémiologique », a-t-elle dit, annonçant l’affectation du personnel supplémentaire au niveau des points d’entrée.

Selon la ministre de la Santé et de la Population, il n’y a, à ce jour, aucun cas ni aucune suspicion de malades au Congo qui ait déjà fait face à des épidémies.

Regret sur les agissements des habitants de Kintélé

Revenant sur ces mesures prises, Clément Mouamba a rappelé que le gouvernement avait choisi l’hôtel de Kintelé, pour la mise en quarantaine des personnes en provenance de la Chine. Une décision qui, semble-t-il, n’a pas été du goût de la commune de Kintelé. Regrettant les agissements des habitants de cette banlieue brazzavilloise, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement était libre de choisir un endroit qu’il estime bon.  

« En choisissant Kintelé, c’est juste un centre où il y a des équipements nécessaires, un hôtel de bonne qualité. Il y a tout un circuit par rapport à cette opération. Donc, le choix de Kintelé ne devrait pas faire peur à nos compatriotes. Il ne faut pas que les habitants se sentent comme piégés. C’est une mesure salutaire pour tout le monde. Nous regrettons ce que nous avons suivi hier », a conclu Clément Mouamba.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le Premier ministre, Clément Mouamba ; le bureau de l’Assemblée nationale/Flavien

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