Arts martiaux : le Tangsoodo bientôt pratiqué au Congo

Samedi 15 Février 2020 - 13:34

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Lors d’un échange avec la presse, certains pratiquants des sports de combat ont annoncé la mise en place en République du Congo, en étroite collaboration avec l’administration des sports, des instances pouvant contribuer au développement de cet art martial.

Après l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Algérie, la République démocratique du Congo(RDC), la Tunisie, les Congolais souhaitent mettre en place tous les moyens possibles pour faciliter la pratique de cet art martial dans plusieurs localités du pays. Cette initiative consiste à faire de la République du Congo l’un des meilleurs du continent.

Afin de bien s’imprégner de la faisabilité de cet art martial Coréen, proche du karaté et du taekwondo, Me Innocent Diackabana Moundongo a passé, sur invitation de la Fédération congolaise de tangsoodo (Fecota) de la RDC, le week end du 9 février à Kinshasa.  Aux côtés d’autres pratiquants de ce sport, très particulier et éducatif, il a découvert et s’est remémoré, grâce à un tournoi d’exhibition, les nouvelles techniques ainsi que l’importance du Tangsoodo ; une discipline qui s’identifie beaucoup plus sur de l’art martial que du sport.

« Au départ je ne maitrisais pas cet art mais franchement je me suis rendu compte que beaucoup de choses nous échappait et grâce aux valeurs de cet art typiquement traditionnel, nous pouvons améliorer la façon de pratiquer nos arts martiaux », a indiqué Me Innocent Diackabana Moundongo, ceinture noire 4e dan de taekwondo.

Il a ajouté que les sportifs devront s’unir pour perfectionner leurs arts parce que le Tangsoodo est une symbiose de plusieurs disciplines dont le karaté et le taekwondo. Il est, selon lui, temps d’unifier ces sports pour multiplier les chances du Congo lors de certaines compétitions internationales. « Aujourd’hui cet art s’installe en Afrique et nous voulons que notre pays soit parmi les premiers », a-t-il précisé.

Le président de la Fecota, Me André Mbuyi, qui séjourne à Brazzaville, pense que la structure dont il a la charge est prête à soutenir le Congo en favorisant l’implantation de la Fédération du Congo Brazzaville. « J’invite les maîtres et les autorités congolaises à faciliter l’implantation de ce sport puisqu’il fera que le drapeau du pays soit régulièrement hissé lors de compétitions, comme c’est souvent avec les autres disciplines. Cet art martial est déjà pratiqué en RDC parce qu’il est plus vieux que le taekwondo. Je crois qu’il y a de la place pour tous les arts et surtout les jeunes seront les grands bénéficiaires », a-t-il signifié.

La particularité de cet art réside dans plusieurs secteurs. Dans l’accoutrement par exemple, contrairement au karatekas qui portent le kimono en croisé ou des taekwondoïstes qui le portent en V, les Tangsoodoïstes s‘habillent avec des kimonos croisés avec une bande noire ou rouge, selon les ceintures. La manière de débuter ou de finir y compris l’appellation des katas ne sont pas identiques.

 Fondé en 1945 par Kwang Kee, le Tangsoodo est plus qu’un système efficace d’autodéfense, c’est un art qui aide à changer la vie des pratiquants. A en croire ces sportifs, grâce à une formation cohérente et continue, les pratiquants de Tangsoodo apprendront plus à se protéger eux-mêmes. Encore appelé tangsudo, « la Voie de la Main de Chine » est un art martial coréen traditionnel. Il met l'accent sur la discipline et sur la pratique de katas et des mouvements d'autodéfense.

Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

1-Une vue des pratiquants du Tangsoodo/Adiac 2-Demonstration des katas/Adiac

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