Disparition : le député François Bakana conduit à sa dernière demeure

Samedi 22 Février 2020 - 14:45

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Décédé le 5 février à Brazzaville à l’âge de 60 ans, le député de la deuxième circonscription électorale de Mindouli, département du Pool, François Bakana, a été inhumé le 22 février au cimetière du centre-ville.

Peu avant la mise en terre, le Parlement lui a rendu un  dernier hommage, au cours d’une cérémonie solennelle organisée au Palais des  congrès à Brazzaville  sous la direction du président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, en présence de son homologue du Sénat, Pierre Ngolo.  Né le 27 février 1960 à Kimbedi, l’illustre disparu était détenteur d’un Certificat d’aptitude d’inspecteur d’éducation physique et sportive, obtenu à l’Université Marien-Ngouabi en 2007.

Il a débuté sa vie politique en 1976 avec son adhésion à l’Union de la jeunesse socialiste congolaise (Ujsc).  L'illustre disparu a occupé les fonctions de premier secrétaire de la cellule Ujsc- Jeunesse du parti des CEG de Kibossi et Goma Tsé-Tsé de 1984 à 1987. A l’avènement de la démocratie en République du Congo, il était suppléant du député de Mindouli 3 de 1992 à 1993. C’est finalement en 2007 que François Bakana a retrouvé l’hémicycle en qualité de député suppléant de la deuxième circonscription de Mindouli. Il siégeait à l’Assemblée nationale depuis 2014, suite au décès de son titulaire Emmanuel Bété-Siba, faisant en même temps son entrée au Parti congolais du travail. Il était de 2002 à 2007, collaborateur du conseiller politique du chef de l’Etat.

Au plan associatif, François Bakana, a assumé les fonctions de président de l’ONG APAEO de 2001 à 2003, secrétaire général de la Fondation Sœur Augustine de 2003 à 2004 et secrétaire permanent de l’ONG IDD-Congo de 2007 à 2009. Il dirige l’association Kintuari Kia Kizunga (AK3) depuis 2015.

« François Bakana, l’homme aux vies multiples, laisse sans voix sa famille biologique, politique, sportive, professionnelle et associative. A la lumière des parcours scolaire, académique, professionnel et politique de François Bakana, on peut dire qu’il a eu une vie bien remplie. Une telle vie faite, de collaboration, de service et de proximité avec les autres, justifie la peine que nous ressentons », a rappelé le président de la commission santé, affaires sociales, familles et genre de l’Assemblée nationale, Alain Pascal Leyinda, dans l’oraison funèbre.

Une législature gagnée par le spectre de la mort ?

Selon Alain Pascal Leyinda, la quatorzième législature qui entre dans sa troisième année semble être gagné par le spectre de la mort. En effet, avec les décès des députés Jean Apollinaire Tsiba, Félix Ibara-Ndeli, Dominique Ondzé et aujourd’hui François Bakana, l’Assemblée nationale enregistre en moyenne un décès par an. Funestes statistiques, un décès par an, mais de quelle manière, s’est-il interrogé, précisant que pour les trois derniers cas, il s’agissait des décès brusques, inopinés et inattendus.  

« Une fois de plus, la mort nous prive d’un de nos compagnons sans nous laisser le temps de nous y préparer. Une fois de plus, nous sommes contraints de nous consacrer l’épouvantable épreuve de constater impuissamment à la sortie hors du temps d’un collègue, d’un ami, d’un frère. Vas, vas en paix, honorable François Bakana ! Transmets notre reconnaissance à tous ceux des parlementaires qui t’ont précédé et qui vont te recevoir. Adieu cher collègue », a conclu Pascal Leyinda.

Notons que le défunt laisse une veuve et des enfants.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Isidore Mvouba s’inclinant devant la mémoire de François Bakana/Adiac

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