Covid-19 : Emmanuel Macron condamne les propos des chercheurs sur l’Afrique

Mercredi 15 Avril 2020 - 16:29

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Dans une interview diffusée le 15 avril à RFI, le président français Emmanuel Macron a condamné les « propos inconséquents » de certains chercheurs français ayant récemment parlé de l’Afrique comme « un terrain d'essai » pour tester un vaccin potentiel contre le coronavirus.

Le président français est revenu sur plusieurs sujets relatifs au coronavirus et surtout à l’Afrique. Il a, à son tour, abordé la question de test de vaccin en Afrique qui a suscité partout une vague de réactions. Emmanuel Macron s’est indigné de ces propos qui, selon lui, ne représentent pas ce que pensent la France et les français. Exprimant son indignation, il a tenu à présenter les excuses de la France pour ces propos. « j’ai été frappé par des propos inconséquents qui ont été tenus par certains chercheurs français et ont blessé, à juste titre, nos amis africains. Et je veux ici les condamner avec beaucoup de force », a déclaré le chef de l’Etat français. « Et dire que la France n'a jamais considéré que l'Afrique était un lieu d'expérimentation de la médecine », a-t-il ajouté, faisant référence à un échange qui s’est tenu début avril sur LCI entre un chercheur de l’Institut français de la recherche médicale (Inserm) et un chef de service d'un hôpital parisien.

Concernant l’apport de la France et de l’Europe sur le volet santé en Afrique, Emmanuel Macron pense qu’il faut « mobiliser des financements de court terme ». « On a le Fonds mondial, et là-dessus Peter Sands, le directeur exécutif du Fonds mondial, le président Kaberuka, ancien président de la Banque africaine de développement, sont prêts à mobiliser une partie de ce qu’on a justement levé pour aller financer cet axe-là et financer des équipements de première nécessité pour secourir, sauver, protéger… »

Toutefois, ce fonds mondial levé à 14 milliards dans la lutte contre le sida et le paludisme, a précisé le président français, ne doit pas être détourné. Il s’agit plutôt « de commencer avec quelques centaines de millions pour amorcer les choses ». « On veut permettre d’absorber le choc, et donc de mobiliser les autres puissances du G20 pour permettre de monter les capacités et ce dont les systèmes de santé ont besoin aujourd’hui. On a besoin de lits, de respirateurs. Nous, on est en train d’en reproduire pour nos propres systèmes, mais je veux qu’on puisse en produire au-delà pour aussi, ensuite, fournir nos partenaires africains », a-t-il expliqué. A l'occasion d’un sommet des ministres de finance du G20, à court terme, le président français espère un moratoire sur la dette contractée par les pays africains et, à long terme, il souhaite une annulation massive de cette dette.

Yvette Reine Nzaba

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