Déconfinement : le marché Total délimite des zones à occuper

Lundi 18 Mai 2020 - 15:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le lundi 18 mai, premier jour du déconfinement progressif annoncé par le gouvernement, les forces de l’ordre se sont déployées à Total, le plus grand marché de la ville, pour veiller au respect des mesures barrières mises en place afin de limiter la propagation du coronavirus.

Tout le long de l’avenue de l’OUA qui mène vers le pont du Djoué, des rubans limitrophes ont été installés pour délimiter le trottoir et empêcher les vendeurs de friperie et autres articles d’étaler leur marchandise dans cet endroit souvent grouillé de monde. Cependant, ceux qui ont des étales à l’intérieur du marché ne sont pas concernés par cette mesure. Arborant leur masque, pour certains, ils peuvent vendre sans être inquiétés. «Vous savez qu’en temps normal, il y a souvent du monde sur ce trottoir. En cette période de coronavirus, du coup, l’endroit devient perméable à la transmission de cette pandémie. Nous sommes ici pour mettre de l’ordre, et veiller à ce que les vendeurs n’occupent pas les endroits délimités par des bandeaux rouge-blanc », a expliqué un gendarme.

Pour les vendeurs occupant ces bordures, la décision de la Mairie est « totalement injuste » et les pénalise. Debout dans un coin de la boutique juxtaposant l’endroit barricadé, où il a l’habitude d’étaler les habits, Florian, la trentaine ne cache pas sa colère. « Lorsque le Premier ministre a annoncé le déconfinement, ce matin, on s’apprêtait à étaler nos marchandises, mais les gendarmes sont venus nous chasser. Comment allons- nous faire pour subvenir aux besoins de nos familles, alors que les autres vendent », s'est-il interrogé.

Pendant ce temps, certains de ses collègues, nous-a-t-il confié, se sont transformés en marchand de produits vivriers qui, d’après lui, se vendent bien en cette période de crise sanitaire où les dépenses alimentaires des ménages s’envolent au détriment de l’habillement. En cette première semaine de déconfinement, il ne s’agit pas de baisser la garde car le virus continue de circuler sur notre territoire et de contaminer un grand nombre de personnes chaque jour.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

Des rubans de limitation

Notification: 

Non