Droits humains : des Béninois condamnés à trois ans de réclusion pour traite d’enfants

Mercredi 5 Août 2020 - 13:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Reconnus coupables des faits mis à leur charge, à l’issue du procès le 4 août à Brazzaville dans le cadre de la session criminelle, les condamnés qui ont bénéficié des circonstances atténuantes prévues à l’article 463 du code pénal ont trois jours pour faire appel.

En dehors de trois ans de réclusion et un million d’amende pour chacun, Pauline Houessou et les trois autres coaccusés vont payer à l’Etat congolais les frais de rapatriement des enfants victimes, a indiqué Christian Oba, président de la Cour criminelle, prononçant le verdict. Les condamnés ont fait venir du Benin dix filles mineures privées de scolarité, soumises aux corvées dans les marchés et à leurs domiciles, souligne l’acte d’accusation.

Parmi les poursuivis, deux ne se sont pas présentés dont un pour citation à parquet. « Ils sont condamnés à dix ans de travaux forcés et dix millions d’amende ferme chacun », a souligné le président de la Cour criminelle en évoquant un mandat d’arrêt contre eux à l’audience et tout en ordonnant leur expulsion du territoire congolais à l’expiration des peines ci-dessus prononcées.

Pour Me Aimé Louzolo, avocat de l’Etat congolais, la décision rendue est objective et vise à contribuer à la lutte contre la traite d’enfants et d’autres formes de crimes transfrontaliers. Ce qui est contraire à ce qu’ont pensé les avocats de la défense. A en croire Me Jacques Chrysostome Kiporo, dans un dossier purement criminel il faut toujours apporter les éléments qui prouvent que l’infraction est établie. Selon lui, l’accusation s’est contentée de lire les textes sans apporter la moindre preuve de la commission de l’infraction.

En rappel, la loi n°4-2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant punit la traite ou le trafic d’enfants en terre congolaise. L’arsenal juridique est renforcé par la loi n°22-2019 du 17 juin 2019 portant lutte contre la traite des personnes.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les condamnés

Notification: 

Non