Affaire 100 jours : douze demandes de liberté provisoire rejetées pour Vital Kamerhe

Mercredi 23 Septembre 2020 - 13:30

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Les avocats et les proches du président national de l’Union pour la nation congolaise, qui continuent à clamer l’innocence de ce dernier, décèlent une motivation politique dans ces refus consécutifs.

 

La cour d’appel de Kinshasa/Gombe vient de rejeter, pour la énième fois, la demande de mise en liberté introduite par les avocats du président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe. Le lundi 21 septembre 2020, il s’est agi de la douzième fois que la justice refuse d’accorder la liberté provisoire au directeur de cabinet du chef de l’Etat « empêché ».

Ces douze demandes ont été introduites par les avocats de Vital Kamerhe tout au long du procès, au premier et au second degrés.

Les proches du président national de l’UNC et ses avocats, qui continuent à clamer l’innocence de leur président et de leur client, et de soutenir  l’existence des interférences politiques dans cette affaire liée au programme des cents jours du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, ces refus d’accorder la liberté provisoire à Vital Kamerhe revêtent également une connotation politique. « Ce refus par la Cour d’appel d’accorder la liberté provisoire pour un procès en appel est, cependant, un spectacle désolant et record de Guinness », a indiqué le secrétaire interfédéral adjoint à l’organisation et le monitoring de l’UNC, Magloire N’landu, dans un média de Kinshasa. Nous assistons encore une fois, a-t-il déploré, à un spectacle désolant que nous offre notre justice. Ça donne de la consternation pour quelqu’un dont le casier judiciaire est vierge et à qui on continue à refuser pour la douzième fois la liberté provisoire alors que le procès est en appel. « Qui ne sait pas qu’aucune preuve attestant le détournement des fonds par Vital Kamerhe n’a été présentée dans ce procès », s’est-il demandé.

Par ailleurs, il est rappelé que la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe a renvoyé au 2 octobre 2020, la prochaine audience dans le cadre du procès de Vital Kamerhe. A l’appel de la cause, le président de l’UNC était absent et s’est fait représenter par ses avocats qui ont tenu la même ligne de défense, en réitérant l’innocence de leur client.

Condamné le 20 juin dernier par le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe, dans le cadre du programme de 100 jours du chef de l’État, à 20 ans des travaux forcés et à 10 ans d’inéligibilité pour détournement des deniers publics, Vital Kamerhe avait interjeté appel contre cet arrêt.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: Vital Kamerhe, avec sa tenue de prisonnier/DR.

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