Opinion

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Immobilier public

Mercredi 7 Octobre 2020 - 18:56

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Où se garer ? se demande- t-on souvent quand on se voit obligé d’effectuer mille et un tours pour trouver l’endroit où parquer son moyen de locomotion avant de poursuivre ses courses à pied. Les grandes villes sont exposées à ces embarras au regard du nombre toujours croissant des véhicules en circulation. Vu sous un autre angle, notamment celui de l’administration publique congolaise, le problème du déficit des parkings pour voitures s’apparente à celui de l’absence de siège pour plusieurs institutions publiques. Résultat : les agents de ces entités ont de la peine à remplir leurs missions quotidiennes.

On s’en aperçoit très peu, mais la précarité du parc public immobilier a des effets sur le rendement de l’administration publique tant déploré. Qu’il s’agisse du gouvernement ou d’autres institutions de la République, loger dans des bureaux décents est une grande épreuve. Si l’on tient compte en plus de ce qu’à une certaine et cela n’a peut-être pas totalement disparu, nombre de bâtiments publics ont été rachetés par des privés qui les avaient occupés au titre des fonctions étatiques qu’ils exerçaient, on est en droit de dire que l’Etat congolais devra se donner les moyens pour restaurer son autorité dans ce domaine précis.

Rien qu’à observer la charpente des trois dernières constitutions (1992-2002-2015) inspirées par la transition démocratique amorcée au Congo depuis 1991, le nombre des institutions publiques est en constante augmentation cependant que les édifices pour les abriter font défaut. Entre 2004 et 2016, un peu plus d’une décennie durant, les programmes de municipalisation accélérée ont permis de renforcer la présence des pouvoirs publics dans l’hinterland. En dépit de la fausse note concernant certains chantiers arrêtés pour plusieurs raisons, les chefs-lieux de départements ont pu être équipés de bâtiments modernes. Le Kouilou a récemment inauguré le siège de son conseil municipal qui fait pâlir d’envie plus d’un.

Il est probable que la double crise économique et sanitaire que vit le Congo, comme d’autres pays, oblige l’Etat à se fixer des priorités. En même temps, pour que les institutions qui concourent à la participation du citoyen congolais à la vie démocratique se mettent réellement au service de l’objet pour lequel elles sont créées, il leur faut un minimum de conditions de travail. D’autant plus que dans la plupart des cas, leurs animateurs sont nommés, ont pris leurs fonctions et, cela paraît logique, sont rémunérés.

Les Dépêches de Brazzaville

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