Election à la Fecojuda : la commission nationale des grades appelle les acteurs à plus de responsabilité

Lundi 26 Octobre 2020 - 16:14

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Les membres de la commission nationale des grades de la Fédération congolaise de judo et disciplines associées (Fecojuda) ont, autour d’une réunion, demandé aux différents candidats de privilégier l’intérêt général afin de garantir une bonne tenue de la prochaine assemblée générale élective.

Les différents grands maîtres qui composent cette commission ont invité les acteurs du judo congolais à promouvoir l’intérêt commun. Ils ont dénoncé également dans un document intitulé « attestation de non-reconnaissance des grades frauduleux de judo et du registre illicite des ceintures noires de judo du Congo », l’attribution de façon illégale des ceintures noirs de judo.

Dans  ce document signé par les senseï Alexandre Makaya (premier judoka congolais médaillé d’argent aux Jeux africains de Brazzaville 1965), Pascal Ngassaki (créateur  du judo club Moloungué), Ngoma Moukoko (ancien Diables rouges de judo), Marius Diagne (ancien capitaine des Diables rouges de judo) puis André Wogo (ancien entraîneur et sélectionneur national), ils dévoilent l’attitude du président sortant  de la Fecojuda à produire « à titre personnel, un registre des grades  frauduleux  et disproportionnés  de judo  sans  le quitus de la commission  nationale  des grades  ni d’un jury accrédité par la commission ainsi que le bureau fédéral », explique le document.

Ils soutiennent leur désappointement en s’appuyant sur l’article 52 particulièrement au point 5 des statuts et des articles 146 et 147 du règlement intérieur.

A quelques semaines des assemblées générales électives(AGE), prévues du 16 au 27 novembre, les judokas congolais ne présentent aucun signe de maturité, contrairement aux athlètes d’autres fédérations qui ont d’ores et déjà proposé et publié le calendrier de ces grands rendez-vous qui permettront de réorganiser le sport national.

Pour les membres de la commission des grades, il est temps que la raison et l’intérêt général prennent le dessus sur l’égoïsme et l’esprit de division qui caractérisent les acteurs du judo congolais.

La Fecojuda traverse une crise depuis le début de l’olympiade 2016-2020 au détriment des athlètes qui peinent désormais à orienter leur carrière professionnelle. « J’aime le judo mais je suis fatigué d’assister à l’incertitude que nous présente la fédération. Ce conflit est en train de nuire vraiment à ma carrière et c’est décevant », nous avait confié un ancien Diable rouge de judo.

Il sied de rappeler qu’après plusieurs décisions nationales et internationales qui se sont avérées presque inefficaces par rapport à l’ampleur de la crise qui mine le judo congolais, le ministère de tutelle ainsi que le comité national olympique et sportif congolais avaient respectivement suspendu, le 21 février 2019 et le 6 mars 2019, le bureau exécutif de la Fecojuda. Pour faciliter la tenue de l’AGE, le ministre des Sports et de l’Education physique, Hugues Ngouélondélé, a mis en place un comité de normalisation qui est censé préparer et organiser l’AGE qui se pointe déjà à l’horizon.

Si certains, dubitatifs, s’interrogent encore sur la composition du corps électoral qui, selon eux fait débat, la plupart des judokas comptent sur l’engagement des autorités compétentes pour mettre définitivement fin à l’incompréhension et présenter un nouveau bureau exécutif de la Fecojuda avant le 29 novembre prochain.

 

 

Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Les judokas en attente des nouveaux dirigeants du bureau exécutif de la fédération /Adiac

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