Lutte contre la mortalité infantile: les journalistes s’impliquent dans la survie de l’enfant

Mercredi 30 Avril 2014 - 20:12

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La survie de l’enfant ne doit pas seulement  être une préoccupation du seul ministère de la Santé publique mais elle devra impliquer toutes les parties prenantes : médias, leaders politico-religieuses, société civile…

Les médias, dans le changement de comportement pour la promotion de bonnes pratiques sur la survie de l’enfant, jouent un rôle non moins négligeable. L’ONG World Vision qui a initié une campagne sur la survie de l’enfant dénommée « Les enfants avant tout » vient d’associer les médias pour gagner le pari de la survie de l’enfant.

Au cours d’une journée de réflexion sur la survie de l’enfant organisée, le 30 avril, au cercle Elaïs dans la commune de la Gombe  par cette ONG chrétienne, les journalistes se sont engagés à œuvrer pour la survie de l’enfant. Dans toutes leurs productions, un intérêt capital sera dorénavant accordé à la question de la survie de l’enfant. D’où la promotion des informations liées à la survie de l’enfant occupera une place de choix. Pour ce faire, les journalistes devront se documenter sur la question et recourir  aux sources fiables pour être en mesure de mettre à la disposition du public des informations exactes sur  cette problématique.

 Mais dans cet engagement World Vision, en tant que partenaire, devra disponibiliser les données pour les médias; renforcer les capacités des journalistes par des formations, faciliter aux journalistes l’accès aux sources d’informations.

 La situation de l’enfant est alarmante en RDC, pays à mortalité infantile élevée après le Nigeria et l’Éthiopie. Dans son exposé sur le contexte de la santé infantile en RDC et les défis majeurs à relever, le Dr Ida Sukadi a montré l’ampleur de la situation. En 1990, le taux de mortalité en RDC s’élevait à 181 décès pour mille naissances vivantes, en 2010, il s’élevait  à cent soixante-treize pour mille naissances. L’idéal, indique–t-elle serait d’atteindre soixante décès pour mille naissances d’ici 2015. Mais cela est impossible. Les efforts doivent donc être consentis.

Le Dr Ida Sukadi regrette du fait que tous les enfants de moins de 5 ans meurent des causes évitables et connues, notamment la rougeole, la malnutrition, le tétanos néonatal, la pneumonie, la malaria, le sida et pourtant, poursuit-elle, il ya des interventions efficaces qui peuvent accélérer la réduction de la mortalité infantile. Sur ce, l’oratrice cite la vaccination, la nutrition, le prise en charge intégrée des maladies de l’enfance, l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide, la planification familiale et l’éducation des femmes.

La responsabilité des médias

Pour promouvoir toutes ces interventions afin de lutter contre la mortalité des enfants, le directeur du programme national de promotion de la santé, le Pr Vincent Lukunku, interpelle les professionnels de médias : « Il s’agit pour nous de nous mettre en face de nos responsabilités parce que chaque minute, chaque heure, il y a un enfant qui meurt. Il est donc temps que nous marquons un arrêt pour réfléchir. Il n’y a pas  un meilleur acteur comme les médias pour mener un plaidoyer en faveur de l’enfant… ».

Le coordinateur de la campagne sur la survie de l’enfant, Guy Bokongo, s’est attardé sur ladite campagne qui est « une campagne de plaidoyer qui vise à contribuer à la réduction de la mortalité infantile et maternelle en RDC de  cent cinquante-huit décès pour mille naissances à soixante-cinq pour mille ».

Durant cette campagne, explique-t-il, il sera question de plaider pour l’augmentation du budget alloué à la santé de la mère et de l’enfant, renforcer les capacités du plaidoyer au niveau communautaire pour le suivi du budget de la santé. Pour ce faire, World Vision a mis en place quelques stratégies comme le partenariat et la coalition avec d’autres partenaires dont les médias, ce qui justifie le sens de la journée de réflexion organisée à leur intention; l’engagement du leadership dans la campagne, la mobilisation populaire.

Aline Nzuzi