À propos de la solidarité des « combattants » d’Europe

Jeudi 1 Mai 2014 - 16:00

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Une chose est de prendre fait et cause pour des compatriotes RD-congolais, que l’on dit « traités comme des malfrats » à Brazzaville, une autre est d’essayer, avec humilité, de se regarder dans le miroir

Il y a plusieurs années en effet que les artistes musiciens du Congo-Kinshasa ne se sont plus produits en Europe. Ce n’est pas par manque d’inspiration ou de contrats de production à Paris, Berlin, Bruxelles et ailleurs dans le Vieux Continent. Bien au contraire, les producteurs sont disponibles et prêts à financer pour que les grands noms de la rumba RD-congolaise affrontent le public du Zénith ou de l’Olympia de Paris.

Il se trouve que, pour des raisons qui ne peuvent pas ne pas être assimilées aux procès d’intention, les « combattants » se sont organisés sur la place de Paris et de Bruxelles pour barrer la route à ces derniers, arguant qu’ils chantaient la politique. Ceux qui osent s’entêter, comme ils disent, sont agressés physiquement. Quand on sait que les artistes musiciens sont faits pour chanter, qu’ils vivent de ce métier, nourrissent leurs familles par ce biais, soutiennent les études de leurs enfants en se dépensant tant, on peut se poser une question : la violence subie par les artistes-musiciens RC-congolais en Europe de la part de leurs propres frères procède-t-elle de la protection des droits de l’homme ?

Ne faisons pas chaque fois semblant de compatir, et, contrairement à ce que l’on croit, Brazzaville et Kinshasa ne sont pas en guerre.

Gankama N’Siah