Portrait : Maria Maylin, fondatrice de Terre d’école

Vendredi 2 Mai 2014 - 0:45

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Vivant à cheval sur les deux continents qu’elle parcourt sans cesse, Maria Maylin est certainement l’une de nos contemporaines qui connaissent le mieux l’Afrique et l’Europe. Marocaine et Française, infirmière diplômée d’État et néanmoins experte en communication internationale, proche tout à la fois des plus hautes autorités et des classes sociales les moins favorisées, elle entend bien jouer un rôle dans l’émergence des peuples africains

En témoignent avec éloquence le livre Afrique, enjeu de la planète, dont elle a dirigé la publication en 2009, et le projet « Terre d’école », présenté il y a un an dans le cadre prestigieux du Salon international du livre à Paris, qui se concrétisera, ce samedi 3 mai 2014, avec le lancement, à Kintélé, des travaux de construction du premier établissement de ce type. Un projet aussi noble qu’ambitieux qui vise à concilier les techniques agricoles modernes avec les traditions ancestrales afin de protéger la nature contre les atteintes engendrées trop souvent par la suractivité des sociétés modernes.

Présidente depuis 2009 du Comité international pour la renaissance de l’Afrique et membre du Conseil stratégique de cités et gouvernements locaux unis d’Afrique, Maria Maylin appartient à cette génération de femmes et d’hommes qui ne se contentent pas de discourir, mais qui entendent effacer les injustices des siècles précédents en propulsant vers l’avant les nouvelles générations grâce à des méthodes d’enseignement modernes adaptées à la société dans laquelle ils vivent aujourd’hui. Elle est convaincue, à juste titre reconnaissons-le, que l’initiative privée est de plus en plus irremplaçable parce qu’elle œuvre au plus près des familles. Et le projet Terre d’école qu’elle concrétise aujourd’hui au Congo a pour ambition de démontrer qu’il ne s’agit pas là d’une utopie, mais bien d’une réalité adaptée au temps présent.

C’est d’ailleurs cette même conviction qui l’a conduite à lancer, aux Éditions Porte du soleil, les albums Gondwana qui content, dessins à l’appui, l’histoire de jeunes Africains veillant jalousement au respect de la forêt, de l’eau, du feu, de l’air et de la terre. Inspirée des réflexions du président Denis Sassou-N’Guesso sur la protection de l’environnement formulées dans son livre Parler vrai pour l’Afrique, cette collection traduit bien la philosophie qui inspire Terre d’école.

L’histoire dira ce qu’il adviendra du projet auquel Maria Maylin consacre désormais sa vie. Contentons-nous donc, pour l’heure, de dire que celle-ci fait preuve d’un courage exemplaire en le lançant ici et maintenant.

Jean-Paul Pigasse