Développement agricole : le Padef évalue le niveau d’exécution des projets réalisés dans le Pool

Cinq localités du Pool ont été ciblées par cette mission de supervision, effectuée en collaboration avec les cadres du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, de celui de la Pêche et de l’Aquaculture. Il s’agit des districts de Kinkala, Louingui, Boko, Mindouli et Mayama. L’objectif poursuivi par cette mission de terrain est de capitaliser les acquis des différents Proder et autres projets agricoles antérieurs, pour mieux formuler le Padef, qui se met en place.

« Au cours de cette visite, nous évaluons les activités du Padef, que nous avons pu réaliser en un an. Il s’agit aussi d’évaluer l’état d’avancement de tous les projets Proder afin de créer un socle pour la mise en œuvre du Padef », a souligné le chargé d’appui au Programme Fida au Congo-Brazzaville, Richard Bouka, qui a conduit la délégation.

Ainsi, le Padef a visité la station piscicole de Dzoumouna, située dans les environs de Nganga Lingolo, banlieue sud de Brazzaville, où la délégation s’est rendu compte de l’état d’abandon du site. Le Padef, conformément à son plan d’action, a pris l’engagement de réhabiliter ce centre piscicole, l’un des plus grands du Congo, dans le souci de le revaloriser.

Dans le Pool, notamment à Kinkala centre, la délégation s’est rendue à la station piscicole de Bondo, où un Groupement d’intérêt économique (Giec) pratique la pisciculture sur pilotis, associée au maraichage. L’expérience de ce Giec marche pourtant bien.

Dans sa ronde, la délégation s’est rendue, le 29 mai, à Louingui, pour visiter un champ de manioc de près d’un hectare ainsi qu’une ferme avicole, appartenant à une femme, bénéficiaire de l’appui du Proder 3. La délégation a noté la bonne évolution des activités de cette femme qui a élu domicile au village Sakamesso.

Cependant, à Boko centre, les visiteurs ont été impressionnés par le champ témoin de parc à bois (pépinière de boutures de manioc améliorées), réalisé sur 15 hectares. Les 150.000 boutures de manioc plantées sur ce site, devront produire en contrepartie 1.500.000 de boutures saines, lesquelles seront distribuées gratuitement aux ménages et au Giec.

La pépinière mise en place, prépare le lancement très bientôt, par le gouvernement, du programme manioc sur l’ensemble du territoire national, avec pour objectif principal d’accroître la productivité et rendre disponible cet aliment de base dans le pays.

À Mayama, avant-dernière étape de cette mission, la délégation a visité deux fermes porcine et avicole, ainsi qu’un centre piscicole construit en matériau durable par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), mais encore non fonctionnel à cause des difficultés d’approvisionnement en aliments de bétails. Le même problème de manque d’aliments a été également soulevé au centre piscicole de Mindoulou où 7 étangs, bien que fonctionnels, éprouvent de grandes difficultés à ce sujet, pour nourrir les poissons.

Malgré les quelques défaillances constatées sur le terrain, la délégation s’est dite satisfaite des résultats constatés sur le terrain. «En termes de résultats, nous avons constaté des avancées significatives dans les projets visités. Nous sommes tenus d’intégrer ces résultats dans la chaîne de valeurs afin d’améliorer le revenu des bénéficiaires », a conclu Richard Bouka.