RDC-Afrique du Sud: le Traité Inga III en voie de ratification

Lundi 9 Juin 2014 - 18:45

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 L'accord a pour objet d’affirmer l’engagement commun des deux pays de mettre en place les structures fonctionnelles nécessaires à sa mise en œuvre. 

Un nouveau pas vient d’être franchi dans le processus de réalisation du projet Inga III avec l’adoption, le 6 juin, au Sénat du projet portant autorisation de ratification du traité dudit projet. C’était après que le ministre des Ressources hydrauliques, Bruno Kapanji Kalala, a présenté les aspects techniques liés à ce vaste projet. Nonobstant cette adoption qui ouvre la voie vers l’entérinement de ce projet hydroélectrique, des réserves continuent toutefois à être émises au niveau de la commission des relations extérieures de la chambre basse qui s’y est penchée en première lecture. Des réserves relayées lors du débat général par certains sénateurs pour qui des zones d’ombre continuent encore à planer sur l’accord signé entre la RDC et l’Afrique du Sud quant à l’exploitation du barrage Inga III.

Des observations faites concernent, entre autres, la qualité des engagements pris par l’Afrique du Sud au terme de ce traité en tant qu’acheteur. Là-dessus, il a été fait observer que l’Afrique du Sud avait « promis » l’achat de 2500 megawatts contre 2300 à la RDC sur les 4800 à produire à la phase finale du projet. Députés et sénateurs exhortent l’État congolais à veiller au grain pour que la Nation arc-en-ciel tienne ses engagements. Ils estiment, par ailleurs, que « l’engagement de la RDC aurait dû se faire sur la base d’études habilités permettant de savoir exactement quel est le coût de la production d’un mégawatt ».

 Ils ont cependant émis leur préoccupation de voir Inga III servir en primeur les intérêts de la RDC en boostant son développement industriel en vue d’un progrès intégral via la vente de l’énergie électrique à plusieurs pays demandeurs et sur l’interconnexion avec l’Afrique du Sud.  Ainsi que l’a indiqué le ministre Bruni Kapanji, le traité d’Inga III se place dans une position centrale avec 52 % du potentiel électrique d’Afrique. Ce qui fait de la RDC le socle du marché africain de l’électricité.

 

Alain Diasso