Pointe-Noire : Marie-Thérèse Loemba appelle les professionnels de l’éducation à mettre leur savoir-faire à la disposition de l’enfant

Jeudi 19 Juin 2014 - 19:29

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La directrice départementale des Affaires sociales de la ville a lancé cet appel lors d’une cérémonie organisée le 16 juin à la circonscription socio-sanitaire de Mvou-Mvou, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de l’enfant africain dont le thème cette année était « Une éducation  de qualité, gratuite, obligatoire et adaptée pour tous les enfants en Afrique »

Placée sous la houlette de Florent Paka, conseiller à la communication représentant le préfet de la ville, l'activité a réuni 156 enfants venant des écoles primaires Ndéndé Niengo et Emmanuel Dadet, les enfants pris en charge par l’association humanitaire Sodios ainsi que ceux du Parlement des enfants du département. L’occasion a permis à ceux-ci d’interpeller les autorités sur les maux dont ils sont actuellement victimes et qui les empêchent de suivre normalement leur scolarité et d’avoir une vie sociale stable. Citons parmi ces maux : la présence de poubelles nauséabondes ; la présence de vidéoclubs et de bars aux alentours des écoles ; le surpeuplement des salles de classe ; le manque de tables-bancs ; l’absentéisme et le manque d’enseignants ; la démission des parents ; la traite des enfants ; les phénomènes d'abus sexuels et de la maltraitance, etc.

Ces enfants ont aussi exhorté leurs amis à proscrire de leurs habitudes les jupes courtes et pantalons taille basse, à mieux se coiffer et à mieux s’habiller. Cela, après avoir présenté les civilités aux invités en plusieurs langues locales (vili, lari, kouyou, bémbé…). S’appuyant sur le thème de l’année, Dorcas Palinas, présidente du Parlement des enfants de la ville, a exigé des parents et acteurs en charge de l’éducation : le respect du droit à l’éducation des enfants ; une éducation de qualité avec des formateurs engagés et dévoués à la cause ; une éducation adaptée pour tous les enfants y compris ceux vivant avec handicap souvent exclus du système éducatif. Par ailleurs, la jeune parlementaire a loué les efforts en matière d’éducation du président de la République, qui a notamment institué la gratuité de l’enseignement dans le pays.

Tenant compte de toutes ces doléances, Marie Thérèse Loemba a invité les enfants parlementaires, représentant les autres enfants du département, à connaître leurs droits et devoirs avant d’appeler les professionnels de l’éducation à mettre leur savoir-faire à la disposition de l’enfant. La directrice départementale a ensuite exhorté les parents à assurer le suivi des activités scolaires de leurs enfants. Des propos soutenus par Jérôme Magnokou, directeur départemental des droits humains, qui, après avoir fait un rappel, entre autres, des instruments juridiques et des droits de l’enfant, a indiqué : « Les parents doivent garantir le bien-être et l’intérêt de l’enfant. Il faut intensifier l’éducation de base, poursuivre le développement du réseau scolaire à tous les niveaux et assurer sa  formation à une citoyenneté responsable. »

Rappelant les lois et mesures prises dans le pays en faveur des enfants (loi scolaire, loi N°4-2010 du 24 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo, la gratuité des frais scolaires et du livre à l’école, la réhabilitation et la construction de certaines écoles), Marie-Thérèse Loemba a énuméré les actions menées par les services sociaux de base pour les enfants défavorisés.

Il s’agit, entre autres : de la gratuité et la réduction des frais d’hospitalisation pour les élèves malades ; de la prise en charge des élèves démunis en kits scolaires, vestimentaires et en produits pharmaceutiques ; de l’inscription et de la réinscription des enfants dans les écoles ; de l’insertion des familles défavorisées (enfants non scolarisés et malades) dans le projet filet de sécurité alimentaire. « Chacun des maillons de la chaîne devra apporter du sien pour promouvoir l’éducation des enfants, représentant le vivier de la nation, appelés à perpétuer dans le temps et l’espace », a conclu la directrice départementale.

Il sied de rappeler que la Journée internationale de l’enfant africain a été instituée en 1991 par l’Union africaine (OUA dans le temps) en mémoire du massacre des enfants de Soweto en 1976 en Afrique du Sud, qui protestaient contre la mauvaise qualité de leur éducation et exigeaient leur droit à recevoir un enseignement dans leur propre langue.   

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : La célébration de la Journée internationale de l'enfant africain. photo 2 : De gauche à droite, Marie-Thérèse Loemba, Florent Paka, Jérôme Magnokou