EPSP : un partenariat pour inscrire plus de deux millions d’enfants à l’école

Lundi 5 Août 2013 - 19:32

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 Le gouvernement lance, le 7 août, la campagne d’inscription des enfants à l’école, avec l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance et d’autres partenaires.

D’après l’enquête nationale, il est démontré que plus de sept millions d’enfants et adolescents âgés de cinq à dix-sept ans sont en dehors de l’école. Sur ce chiffre, plus de trois millions d’enfants de 6 à 11 ans ne sont pas scolarisés, alors qu’il s’agit d’une tranche d’âge de la scolarisation obligatoire. En outre, parmi plus de quatre millions d’enfants de 6 à 7 ans qui doivent entrer à l’école primaire, plus de deux millions n’ont pas la chance d’être inscrits à l’école.

Pour résoudre ce problème, le gouvernement de la République, par le biais du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, lance le 7 août une campagne nationale d’inscription des enfants à l’école sur le thème  « filles et garçons, tous à l’école. Apprenons dans la paix », avec une nouvelle mascotte dans la quelle sont illustrés non seulement une fille et un garçon, mais aussi un enfant vivant avec handicap pour briser la discrimination à l’endroit de cette catégorie d’enfants. Cette information a été livrée à la presse au cours d’un point de presse organisé par l’Unicef, lequel a été animé conjointement par Bruno Pila de la Communication et Crispin Ngulungu de la section Éducation.

L’objectif de cette campagne est non seulement d’inscrire les enfants de 6 à 7 ans à l’école, mais aussi de les maintenir à l’école grâce à un partenariat efficace entre le gouvernement et ses partenaires traditionnels. En RDC, toutes les dispositions sont prises pour favoriser l’application effective de cette campagne. La Constitution de la République consacre la gratuité de l’enseignement, notamment dans l’article 43.

Facteurs d’exclusion scolaire

Deux catégories de barrières font que les enfants soient exclus de l’école. Il s’agit en premier lieu des barrières relevant de l’offre scolaire, notamment  le coût de la scolarisation, la distance entre l’école et la résidence, l’inégale répartition des infrastructures scolaires, la dégradation des infrastructures scolaires ainsi que la disponibilité des ressources humaines et des fournitures.

Les barrières relevant de la demande scolaire sont liées notamment à la pauvreté, l’inégalité de genre à cause des us et coutumes, la situation des enfants vivant avec handicap, le niveau d’instruction du chef de ménage, l’insécurité.

Par ailleurs, les pouvoirs publics sont donc appelés, d’une part, à rendre effective la gratuité scolaire et mettre en application toutes les mesures d’accompagnement et, d’autre part, de consolider la paix et offrir aux élèves un environnement d’apprentissage sécurisé. Quant aux parents, ils sont invités à inscrire et maintenir à l’école, sans discrimination ni rejet, tous ses enfants, filles et garçons pour qu’aucun enfant n’abandonne l’école. Ils doivent aussi les accompagner  à l’école.

Les enseignants devront soutenir l’accès et le maintien à l’école de tous les enfants, filles et garçons et veiller qu’aucun d’eux ne soit exclu de l’école. Aussi doivent-ils veiller à la protection des enfants contre les abus et toute forme d’exploitation.

Les communautés doivent, quant à eux, contribuer à l’identification des enfants non inscrits et à leur inscription à l’école, de prévenir les conflits en milieu scolaire et dans les communautés et d’exiger la bonne gestion et la transparence dans l’utilisation des ressources de l’école.

Gypsie Oïssa