Vie des partis : l’opposition dénonce certaines « astuces malicieuses » du pouvoir

Dimanche 13 Juillet 2014 - 20:37

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

À la faveur d’une Assemblée générale des militants des partis du collectif de l’opposition congolaise, signataire de la déclaration du 17 août 2012, tenue le 12 juillet à Brazzaville, le collège des présidents de ce collectif  a dénoncé les « astuces malicieuses » du pouvoir aux fins de réaliser un «  véritable passage » en force en  2016, année de l'élection présidentielle

Devant des militants de leurs partis respectifs,  ce collectif a accusé le pouvoir en place de se livrer à certaines «  manœuvres ». Il a cité l’accumulation d’armes de guerre et de munitions, le renforcement et la multiplication des milices, les atteintes aux droits et libertés publiques, l’appropriation privative de l’État, l’instrumentalisation des compatriotes débaptisés sages et l’exploitation de leur naïveté, de leur ignorance et de leur misère pour le soutien à un « coup d’État constitutionnel ».

S’agissant par exemple des mesures liberticides interdisant les activités des associations et partis politiques, dans les espaces publics et privés, ces leaders de l'opposition  ont  fait savoir aux militants qu’aussi bien à Dolisie qu’à Sibiti, le chef de l’État annonçait être à l’écoute d’un peuple qui devait décider de son destin. Vouloir cela, a rappelé ce collectif,  signifiait s’obliger à accepter les débats au sein des forces vives de la Nation quelles que soient leur appartenance philosophique, politique, sociale et culturelle. Tel n’est malheureusement pas le cas a déploré cette opposition. Elle a étayé sa thèse en faisant savoir que force est de constater que les administrateurs-maires et les services de police des arrondissements de Brazzaville opposent un refus systématique aux demandes de salles de réunions publiques et privées pour l’organisation des activités des associations et partis politiques de l’opposition.

Le cas du Mouvement Citoyen pour le Respect de l’Ordre Constitutionnel, le 15 juin dernier, ainsi que celui des femmes du Parti social-démocrate congolais (P.S.D.C), le 05 juillet. À travers ces mesures, a décrié l’opposition, le pouvoir fait étalage du « mensonge politique » qui affecte, selon ce collectif, la personnalité du chef de l’État. Au regard de tout ceci, il  estime que le pouvoir, plutôt que de chercher à créer des troubles afin de « passer en force », a intérêt à choisir la voie de la raison  à savoir la convocation et la tenue des états généraux de la nation.

 

 

Jean Jacques Koubemba