Ce qu’ils ont dit après le match contre le Zamalek : AC Léopards a l’obligation de gagner à Dolisie ce match contre Al Ahly

Samedi 10 Août 2013 - 12:00

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La Confédération africaine de football a fait avancer  d’un jour le match AC Léopards de Dolisie-Al Ahly d’Égypte comptant pour la troisième journée de la Ligue africaine des champions. La rencontre se jouera désormais le 17 août à 14 heures 30 au stade Denis-Sassou-N’Guesso au lieu du 18  à 15 heures 30 comme prévu.  Qu’à cela ne tienne, le président de l’AC Léopards, Rémy Ayayos Ikounga, et l’entraîneur Cyril Ndonga affichent déjà leur optimisme quant à la possibilité de leurs poulains à rééditer face à Al Ahly la performance du 4 août contre le Zamalek du même pays. Ils l’ont tour à tour déclaré à la presse.

Les Dépêches de Brazzaville : Quel est le sentiment qui vous anime après la  prestation de vous poulains contre le Zamalek ?

Rémy Ayayos Ikounga : Dans le football, il est toujours indiqué de voir les choses sous plusieurs angles. Le résultat est certes favorable. La qualité du jeu aurait pu être meilleure si l’équipe avait conservé l’avant-centre Guelord Bhebey Ndey, parce que tout au long de la préparation, on avait bâti la stratégie sur sa présence au centre de l’attaque. Sa sortie à l’entame du match a gêné le reste du groupe, car les orientations étaient difficiles à changer. Qu’à cela ne tienne, on a pu pallier la difficulté  et prendre le dessus sur les Égyptiens. C’est vrai aussi qu'une fois le but marqué, les joueurs ont fait preuve de légèreté, je pense qu’on pouvait élargir le score. Il y avait de la place, mais on n’a pas pu le faire. Il y a des jours comme ça dans le football où les buts ne viennent pas, malheureusement.

LDB : Que dit l’infirmerie à propos de Bhebey Ndey. On peut vite  le récupérer ?

RAI : C’est mon souhait le plus ardent. C’est un joueur tellement important dans le club au niveau des vestiaires comme sur le terrain. C’est un leader. Il faut tout faire pour l’avoir avec nous le plus tôt possible. J’ai donné des instructions assez strictes au staff médical sans précipiter les choses parce que cela pourrait nous jouer les tours. J’espère que notre capitaine rejoindra ses coéquipiers.

LDB : Un match nul puis une victoire, peut- on penser que la porte des demi-finales vous est désormais ouverte ?

RAI : Ce serait faire preuve de naïveté que de croire cela. La compétition est longue et difficile. Certes, nous nous réjouissons de la victoire du 4 août, mais nous savons très bien que de grandes épreuves nous attendent demain. C’est pour cela que nous devrons continuer à être décidés et travailler d’arrache-pied pour que les victoires soient toujours aussi favorables

LDB : Avec ce résultat, Léopards confirme-t-il sa place dans la cour des grands ?

RAI : Je ne crois pas qu’il y ait encore un doute à ce sujet. Nous n’avons pas usurpé cette place. Nous l’avons méritée, et dans  ce cénacle des grands du continent, nous continuons à nous comporter de façon digne et honorable. J’espère qu'il en sera ainsi tout au long de la compétition.

LDB : Léopards gagne le match pendant que le président est à Dolisie, et plusieurs membres du gouvernement étaient présents au stade. Avez-vous senti le poids de la République sur vos épaules ?

RAI : Oui, c’était un défi supplémentaire. Le président de la République est un père pour moi. Sur le plan personnel, j’avais l’obligation de ne pas gâcher sa visite à Dolisie. D’ailleurs, lui-même m’a dit qu’il ne venait plus au stade parce que cela pouvait faire monter l’adrénaline à un très haut niveau aussi bien chez les joueurs que chez moi-même. Avoir dans les gradins un spectateur aussi prestigieux peut parfois faire trembler au lieu de motiver. Mais qu’à cela ne tienne, nous avons bénéficié de ses lumières bienfaisantes. Nous lui dédions très respectueusement cette victoire. Et à tous les membres du gouvernement qui sont venus assister au match, je dis merci parce que cela témoigne de leur esprit sportif et patriotique. J’espère que dorénavant, ils redécouvriront les stades congolais, c'est-à-dire qu'ils viendront assister aux matchs à Brazzaville, à Pointe-Noire, à Dolisie ou à Owando. Ce sera toujours bien pour le sport congolais.

LDB : On peut dire que c’est désormais un duel à distance entre Orlando et AC Léopards pour une place au soleil dans une poule dite de la mort ?

RAI : Prendre les choses sous cet ange serait écarter prématurément les clubs égyptiens qui ne sont pas encore éliminés et qui sont encore dans la course. Et vous connaissez la valeur de ces clubs, je ne pense pas qu’ils baissent les bras. Ils vont continuer à se battre jusqu’au bout. C’est pour cela que les quatre équipes conservent toutes leurs chances de qualification. D’ailleurs, c’est ce qui justifie cette appellation pertinente du groupe de la mort.

LDB : Comment entendez-vous aborder le match contre Al Ahly ?

RAI : Simplement, comme tous les matchs. Al Ahly a un prestige que nous respectons, mais nous le redoutons pas particulièrement. C’est un adversaire comme tout autre. Nous avons l’obligation de gagner ici à Dolisie ce match contre Al Ahly. Ce qui pourrait nous ouvrir des horizons dans cette compétition.

 

Cyril Ndonga : Notre premier objectif consiste à atteindre les demi-finales.

LDB : Vous gagnez 1-0 face au Zamalek après le match nul contre Orlando Pirates. Ce résultat vous met-il en confiance ?

CN : Naturellement dans la mesure où vous avez su le dire lors de notre première sortie du côté de Johannesburg, nous sommes allés arracher un point important et on savait qu’il y avait une continuité. Je crois qu’aujourd’hui on a livré un match à domicile, où le maître mot était de gagner, histoire de glaner des points. Nous sommes dans une poule qui est difficile et nous nous sommes fixé un objectif match après match, les uns après les autres avec le même engouement et la même détermination pour récolter plus de points en vue d’une qualification pour les demi-finales.

LDB : Ce n’était pas facile. Vous avez marqué en première mi-temps et vous n’avez  pas pu alourdir le score. Vous avez douté à ce moment ?

CN : On n’a pas douté. Nous sommes dans la champion’s league, c’est la cour des grands et quand vous y êtes il faut s’attendre à ce genre de matchs. Et puis dans un match de football, il y a des temps forts qu’il faut savoir gérer. Cette équipe de Zamalek, on la connaît très bien. C’est l’une des équipes les plus titrées du continent. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont là. C’est une équipe très joueuse, qui sait voyager aussi. D’ailleurs elle ne s’est pas présentée ici en victime résignée, au contraire, elle est venue pour jouer sa chance à fond. Mais c’était sans compter avec la volonté manifeste que nous avons de glaner des points à domicile. C’est une équipe très expérimentée, on a souffert vers les dix dernières minutes. Dans l’ensemble, on a su gérer le match comme on le souhaitait.

LDB : Le manque d’efficacité vous a-t-il trahi ?

CN : On n’a été naïf dans la finition, parce qu’on a eu plus d’occasions. On ne crierait pas au scandale si on pouvait infliger 3-0 à l’équipe de Zamalek. Un entraîneur est là pour voir et comprendre ce qui se passe sur le terrain. Nous avons vu de bonnes et de mauvaises choses. Il faut se remettre au travail pour essayer de corriger ce qui n’a pas marché et consolider nos acquis

LDB : La suite de la compétition, comment la voyez-vous ?

CN : Nous sommes dans la poule de la mort. D’aucuns ne donnaient aucune chance à Léopards. Je crois que cinq ans durant nous sommes restés dans la recherche d’une vraie identité continentale. Aujourd’hui, nous en avons une. On s’attendait aussi à ce qu’une fois engagés dans la champion’s league, on croise les grosses écuries, et il était de bon aloi que nous puissions nous préparer en conséquence. Je crois que Léopards aujourd’hui a une carte importante à jouer. Nous nous sommes fixé l'objectif atteindre les demi-finales de cette compétition, et match après match, les uns avec les autres, avec le même engouement et la même détermination.

 

James-Golden Éloué