États fragiles d’Afrique : constitution d'un panel de haut niveau pour envisager la prospérité de ces États

Lundi 2 Septembre 2013 - 21:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

La présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, et le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, ont lancé, le 2 septembre à Monrovia au Libéria, un panel de haut niveau sur ce sujet

Selon un communiqué, les panélistes vont tenter de répondre à la question centrale retenue pour cette réflexion à savoir : « Comment construire de façon concrète et consolider la paix et la prospérité des États fragiles d’Afrique ? »

La question des États fragiles préoccupe la plupart des dirigeants africains parce que les conflits et la situation fragile de certains de leurs pays constituent des contraintes majeures au développement de l’Afrique. Cela a lieu alors que la plupart d’entre ces États ont connu un taux de croissance économique de 5% au cours de la dernière décennie, mais les pays fragiles et ceux en conflit n’en ont pas bénéficié. Ce qui fait que le PIB par habitant qui est généralement de 945 $ pour les États africains, ne représente qu’environ un tiers de ce montant, soit environ 333 $ dans les États fragiles. Au regard de cette situation, la Banque africaine de développement (BAD) a jugé opportun de faire du relèvement de ces pays l’une des priorités. « Avec l’aide de la présidente Ellen Johnson Sirleaf et un groupe d’experts, nous élaborons une nouvelle approche pour aider ces pays à se relever plus rapidement et minimiser l’impact de leur fragilité sur les pays voisins », a déclaré Donald Kaberuka.

Une soixantaine de participants, en provenance de la République centrafricaine, des Comores, de la Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo, de la Guinée, de la Guinée Bissau, de la Sierra Leone, de la Somalie, du Soudan du Sud, du Soudan, du Timor-Leste et du Togo ont pris part au lancement de ce panel de haut niveau. Parmi eux, douze ministres des Finances et de la Planification et de hauts représentants d’organisations internationales et de la société civile.

Notons que de 2009 à 2011, la BAD a apporté un appui financier d’une valeur de 2,5 milliards de dollars aux États fragiles. Elle développe actuellement une stratégie relative à son engagement sous l’égide du panel de haut niveau sur les États fragiles.

Le panel de haut niveau sur les États fragiles est dirigé par Ellen Johnson Sirleaf. Font partie de cette structure, la représentante spéciale et directrice du World Development Report on conflict, security and development aux Nations Unies, Sarah Cliffe ; le directeur général adjoint du Bureau international du travail (BIT) pour les programmes extérieurs et les partenariats, Gilbert Fossoun Houngbo ; et l’envoyée spéciale sur les questions de genre à la BAD, Géraldine Frasier-Moleketi. S’y ajoutent le Dr. Callisto Madavo, professeur à Georgetown University ; le Dr Greg Mills, directeur de la Fondation Brenthurst ; la directrice d’African Rights, Rakiya Omaar ; et la présidente du Murray Edwards College, au New College de l’Université de Cambridge, Dame Barbara Stocking.

 

Nestor N'Gampoula