Vie des partis : Mathias Dzon donne les contours du dialogue national souhaité

Samedi 6 Décembre 2014 - 12:45

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À la faveur d’une conférence de presse qu’elle animée le 05 décembre à Brazzaville, l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD), opposition, a appelé le pouvoir à la tenue d’un dialogue national inclusif. Celui-ci devrait rassembler, selon cette formation, d’un côté, le pouvoir et de l’autre, toutes les forces vives de la nation en vue de la réussite de l'alternance démocratique au Congo.

« L’objectif général de ce dialogue, est de construire les conditions permissives d’une alternance apaisée et consensuelle en 2016 » a déclaré le président de cette alliance, Mathias Dzon. Celui-ci, a-t-il poursuivi, ne doit pas inscrire les questions qui fâchent à son ordre du jour car celles-ci sont souvent source de conflits inutiles. Allusion faite au débat sur le changement ou non de la Constitution de 2002. « Ce problème ne doit en aucune manière et sous quelque forme que ce soit, figurer à l’ordre du jour du dialogue national, en raison de l’important potentiel conflictuel qu’il comporte et du caractère particulièrement sensible du contexte » a-t-il indiqué.

 De ce fait, le dialogue national portera non pas sur la constitution, mais sur les questions de gouvernance électorale, politique, économique, sociale et culturelle. Dans cette optique, se greffent deux objectifs spécifiques d’intérêt public à savoir : promouvoir des réflexions approfondies sur l’ensemble des défis qui assaillent le Congo aujourd’hui et élaborer des solutions appropriées pour chaque défi identifié et analysé, construire les conditions d’une transition démocratique pour promouvoir une alternance apaisée en 2016.

Elle a à cet effet proposé un certain nombre de thématiques qui feront l’objet de débats libres et contradictoires en ateliers spécialisés et en séances plénières au nombre desquels, la démocratie, l’État de droit, les droits humains, la bonne gouvernance, la construction des conditions permissives d’une élection présidentielle libre, transparente et juste en 2016, la sécurité alimentaire, l’emploi en général, celui des jeunes en particulier, etc. Pour garantir une organisation rigoureuse et méthodique de ce dialogue, l’ARD propose la mise en amont d’un comité préparatoire avec un présidium composé de façon paritaire par des représentants de la mouvance présidentielle et de l’opposition. Il a écarté l’idée tendant à confier la direction du présidium à une personnalité dite indépendante « le dialogue sera co-présidé par un représentant de la mouvance présidentielle et de l’opposition réelle » a-t-il suggéré.

Il a en outre fait savoir que dans le souci d’équité, la parité entre la mouvance présidentielle et l’opposition dans la représentation des acteurs politiques au sein des instances du dialogue national et pour la désignation des participants, doit être rigoureusement observée.  Les associations de la société civile invitées à participer à ce dialogue ont un statut d’observateur. Ils participent aux débats mais ne votent pas. Seuls les partis politiques qui concourent au suffrage universel ont une voix délibérative. Dans ce même souci d’ouverture et de transparence, il sera invité des observateurs de l’UA, de l’UE, de l’OIF, de l’ONU et bien d’autres, a-t-il conclu.

 

 

Jean Jacques Koubemba