Vie des partis : Jean-Lucien Bussa annonce la création prochaine du Courant des démocrates rénovateurs

Samedi 14 Septembre 2013 - 15:30

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La formation politique soutient la dynamique de l’alternance et l’instauration de la vraie démocratie en RDC.

L’opposition congolaise vient de s’enrichir d’un nouveau parti. C’est désormais une réalité, le député Jean-Lucien Bussa vient de se jeter à l’eau. Il a lancé, le 14 septembre, l’idée de la création de son parti politique, le Courant des démocrates rénovateurs.

Malgré que les portes de la salle Le Conforta, située sur l’avenue Gambela, dans la commune de Kasa-Vubu, où était prévue cette activité lui étaient fermées, le député élu de Budjala, dans la province de l’Équateur, ne s’est pas empêché de s’adresser aux centaines de ses admirateurs, compagnons de lutte et amis présents pour la circonstance. « Nous venons de faire aux Congolais une nouvelle offre politique avec des propositions alternatives », a souligné Jean-Lucien Bussa.

Pour le député, ce parti politique, qu’il veut réellement démocratique, aura comme noble ambition de projeter une  vraie démocratie dans le pays.

Un rendez-vous pour 2016

Déjà, ce parti politique a pris rendez-vous avec les élections de 2016. Pour Jean-Lucien Bussa, le Courant des démocrates rénovateurs présentera, de concert avec l’opposition, des candidats à tous les niveaux au cours des élections attendues dans trois ans au pays. « Le changement commence aujourd’hui. L’engagement que nous prenions ce jour c’est pour 2016 », a-t-il dit.

Cela permettra, selon Jean-Lucien Bussa, de mettre fin à la dictature et à la déconfiture de l’État et d’offrir aux Congolais un leadership crédible et fort dont ils ont besoin.

Un État de non-droit

Le député Bussa soutenu par ses collègues députés dont Jean-Claude Vuemba et tous ceux qui l’ont accompagné pour cette première sortie ont fait le constat de l’absence d’un État de droit en RDC. « Ils sont là en train de parler cohésion nationale, alors qu’à cinq cents mètres du Palais du peuple, on barricade la démocratie », a déploré le président du Mouvement du peuple congolais pour la République.

À en croire Jean-Lucien Bussa, instaurer un État de droit serait parmi les combats que son nouveau parti devra mener. « Bien que toutes les dispositions aient été prises, l’argent de la location de la salle payé et les autorités officiellement informées, les portes nous sont fermées. Cela démontre que nous sommes dans État bananier », a-t-il soutenu.

On rappelle que le député Jean-Lucien Bussa était un haut cadre du Mouvement de libération du Congo, où il assumait les fonctions de secrétaire général adjoint en charge de l’idéologie. Il a été éjecté du directoire de ce parti puis carrément de ce mouvement, après avoir dénoncé la gestion du parti et des comportements de certains cadres qui ont été à la base de sa déconfiture à l’élection du gouverneur de l’Équateur.

Un peu hésitant, malgré le soutien dont il bénéficie des certains cadres et membres du MLC ainsi que de l’opposition, la présence de ses collègues à la manifestation de « l’esplanade de la salle La Conforta » a été le déclic pour annoncer officiellement l’idée qui couvait en lui et qui lui brûlait le cœur. « Nous sommes venus pour soutenir notre ami dans le cercle de réflexion. Comme tu n’es pas libre d’exercer là où tu es, crée ton parti. On sera là pour te soutenir », lui avait lancé Jean-Claude Vuemba.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le député Jean-Lucien Bussa, lançant l'idée de la création du parti