Changement de la Constitution : « Une exigence organique », selon le centre solidaire

Jeudi 9 Avril 2015 - 15:30

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La thématique sur " Le changement de la Constitution : effet de mode ou exigence organique" ?, a été défendue le 9 avril à Brazzaville, par le coordonnateur de la Dynamique des partis et groupements politiques du centre solidaire, Luc Daniel Adamo Matéta.

C’est en présence des représentants de la Coordination des associations et réseaux de la société civile du Congo (Caresco), du Parti congolais du travail (PCT), de l’Union pour la restauration du Congo (URC), du cercle de réflexion l’Œil du peuple, et des parlementaires, que ce groupement de onze partis du centre a fixé les prérogatives d’une nouvelle Constitution, à la faveur d'une rencontre avec la presse.

À cette occasion, le coordonnateur de ce groupement de partis a évoqué un modèle de Constitution pré-établi par certains acteurs du centre pour favoriser la bonne marche de la nation. « L’année 2016 est la fin d’un cycle d’errements, de balbutiements dans les domaines politique, social, économique, culturel, technique et technologique. Le peuple congolais attend davantage de ses gouvernants. Notre système éducatif, de santé, de protection sociale, d’infrastructures physiques, d’emploi, d’énergie, doit être à la hauteur des défis présents et à venir. Le nouveau cycle, l’après 2016, le cycle de la maturité, d’accomplissement et du réveil doit propulser le Congo au-devant des arènes internationales », a déclaré Luc Daniel Adamo Matéta.

Fortement attaché aux valeurs de paix, de consensus et de solidarité organique, ce mouvement a exhorté les forces vives de la nation à œuvrer pour le dialogue inclusif qui doit s’ouvrir, selon lui, sur le paradigme de l’innocence du devenir, assorti de repentance et de réconciliation. Le but de ses assises, pour le centre solidaire, est de proposer une Constitution qui ne sera pas calquée sur le modèle occidental, car dit-il, la Constitution exprime, dans sa singularité, l’âme d’un peuple.

Pour le coordonnateur de cette plate-forme politique, il est impératif de mettre en place de nouvelles règles, de nouveaux mécanismes constitutionnels. « Nous devons aller vers un dialogue de large consensus et non sur le libre arbitre, une Constitution qui privilégierait la dignité humaine au détriment de la puissance ethnique ou du pouvoir de l’argent, de la corruption électorale, de la fraude et de la tricherie », s’est - t- il exprimé, avant d’ajouter : « Le dialogue est si inéluctable, pour éviter aussi que la rue prenne le dessus sur les institutions de la République, car la clameur publique ne cesse de s’amplifier et constitue désormais un facteur de peur et d’insécurité. Le dialogue est permanent et consubstantiel au fonctionnement de la vie communautaire ».

Ainsi, cette frange des partis du centre entend proposer, par la voie du dialogue, une nouvelle Constitution « plus authentique », qui transcende les clivages politiques et ethniques, qui règlerait définitivement, selon ses initiateurs, la question de la gouvernance électorale libre, transparente et non conflictuelle.

L’heure n’est plus aux querelles politiciennes, poursuit Luc Daniel Adamo Mateta, mais à une prise de conscience collective pour lutter contre toutes formes de dérives. « Nous avons eu tout le temps, environ 55 ans de nous haïr, de nous battre, de nous détruire, de nous appauvrir et de nous quereller sur des questions de pouvoir, de rapports de force, d’hégémonie politique, militaire et économique, laissant de côté le Congo dans son triste sort. Nous avons servi au peuple l’amertume, l’angoisse, la peur, la pauvreté sous toutes ses formes. Le pays est gangrené par la division, le tribalisme, la corruption, les violences, les pillages, et les guerres. Il est temps d’envisager le vivre ensemble autrement », a t-il conclu.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Luc Daniel Adamo Matéta (au centre) Une vue des invités favorables au changement de la Constitution