Fosse commune : la Belgique exige la sanctuarisation du site de Maluku

Jeudi 9 Avril 2015 - 17:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

On est encore loin d’atteindre l’épilogue dans l’affaire du charnier découvert dans la périphérie est de Kinshasa. La pression est exercée de toute part pour qu’une enquête indépendante et crédible soit diligentée afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui continue de défrayer la chronique.

 Les explications récemment fournies par l’autorité urbaine évoquant des opérations de routine sans lien avec les évènements de janvier ne faiblissent pas la détermination de la communauté internationale à voir clair dans ce dossier. Outre l’enquête indépendante et crédible qu’elle sollicite, la Belgique recommande, via son ministre des Affaires étrangères, de sanctuariser le site « pour éviter la disparition de preuves et d'indices permettant de dire qui sont les personnes qui ont été enterrées et dans quelles circonstances elles l'ont été ».    

Didier Reynders, qui s’exprimait ainsi dans un communiqué publié le 8 avril , a indiqué que cette découverte macabre posait « de très nombreuses questions auxquelles la population congolaise et la Communauté internationale sont en droit d’attendre des réponses ». Intervenant la veille, le vice-Premier ministre belge et ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, avait accepté de débloquer 1,5 million d’euros en faveur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) qui compte appuyer les enquêtes des autorités congolaises. Là-dessus, une source onusienne a précisé que le BCNUDH avait « reçu une demande d'appui de la part du parquet et qu'il assiste les autorités judiciaires congolaises dans cette enquête qui pourrait éventuellement déboucher sur l’exhumation des corps. Dossier à suivre.

 

Alain Diasso