Constitution du 20 janvier 2002 : Alain Akouala Atipault explique le bien-fondé de son changement

Jeudi 11 Juin 2015 - 16:30

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Le ministre à la présidence chargé des Zones économiques spéciales, Alain Akouala Atipault a animé le 10 Juin à Bacongo dans le deuxième arrondissement, une causerie-débat sur l’avenir institutionnel du Congo.

 

Face aux jeunes venus des différents quartiers de cet arrondissement de Brazzaville,  le ministre Alain Akouala Atipault a expliqué en long et en large les insuffisances de l’actuelle constitution ainsi que les raisons qui poussent son parti, le Parti congolais du travail (PCT), à vouloir changer la constitution du 20 Janvier 2002.

 

D’emblée,  l’orateur  a introduit son  propos par un rappel  de certains faits historiques qui ont marqué l’histoire du Congo notamment la transhumance d’un député en 1959,  qui  a conduit à la guerre,   l’interprétation d’un article de la constitution de  1993 qui a créé des contradictions dans le pays, la censure et la dissolution réciproque du gouvernement et du parlement qui ont entrainé le pays dans des violences,  la balkanisation de la ville de Brazzaville et même du pays  qui ne disait pas son nom etc. Bref, la situation dans laquelle se trouvait le pays de 1992 à 1997.

Aujourd’hui, a fait savoir l’orateur, la constitution du 20 Janvier 2002 a apporté  beaucoup de choses à notre pays. Et du fait qu’il faut emmener le pays plus loin dans ses  réalisations  et surtout sa construction a expliqué Alain Akouala Atipault, il est important et même nécessaire que l’actuelle constitution, qui ne permet pas  par exemple que le gouvernement soit censuré par le  parlement et que le parlement soit dissout par le gouvernement, soit changé.

 «  le P.C.T suggère qu’il faut un rééquilibrage des institutions pour qu’ on n’ait pas   le sentiment que ceux qui sont au gouvernement sont dans une espèce d’îlots, de bulles et même  le sentiment que le parlement n’a pas une emprise directe sur le contrôle de l’action gouvernementale », a indiqué ce dernier.

 Le P.C.T a ajouté l’orateur,  pense qu’il faut donc  une nouvelle loi fondamentale beaucoup plus pragmatique au contenu précis  avec  par exemple, l’insertion des motions de défiance, le renforcement des pouvoirs et des prérogatives de la Cour des comptes  qui pourra demain traduire en justice n’importe quel cadre ou haut fonctionnaire de l’Etat.

 Par la même occasion, le ministre Alain Akouala Atipault a stigmatisé le repli identitaire,  cause de nos divisions. Les congolais, a-t-il fait savoir,   devraient cultiver l’entente et la  cohabitation en se débarrassant de certains clichés tribales et régionalistes et se sentir  libre partout sur le territoire national. Il a également attiré l’attention de cette jeunesse pour ne pas céder aux appels de certains leaders politiques qui les visitent la nuit en les appelant à l’insurrection.

 

En réaction à ces  propos, les jeunes de Bacongo ont exprimé librement leurs opinions sur la  question. Certains ont exprimé leurs positions en faveur du changement de cette constitution, d’autres par contre ont émis des réserves. Pour ces derniers, une question est souvent revenue à leur esprit celle de savoir pourquoi vouloir changer l'actuelle constitution alors qu'elle nous a amené la paix.

Notons que cette causerie-débat a été organisée par la rencontre citoyenne de la jeunesse de Bacongo, association que préside Syblan Malonga.

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Jean Jacques Koubemba

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