Pêche : des aliments pour poissons fabriqués au Congo

Samedi 12 Octobre 2013 - 13:45

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Les ingrédients à la base desquels sera faite la formule d’aliments pour nourrir les poissons sont disponibles. Il s’agit entre autres de son de blé et de manioc, de maïs, de farine de poissons, de calcaire, de soja et d’arachide

Le ministre de la Pêche et de l’Aquaculture, Bernard Tchibambéléla, a lancé le début des  travaux le 11 octobre au centre piscicole et domanial de Djoumouna, situé à 17 kilomètres de Brazzaville. « Compte tenu du déficit en offre que nous avons dans notre pays, 40% pour un besoin de 100 000 tonnes, le gouvernement nous a instruits de tout mettre en œuvre pour résoudre le déficit et d'être autosuffisant en protéines de poissons et même d'exporter dans la sous-région et au niveau international », a déclaré le ministre de la Pêche et de l’Aquaculture.

C’est pour s’arrimer au contexte de la politique  du gouvernement « Poisson pour tous d’ici 2025 », que le ministère de la Pêche a décidé de mettre l’accent sur l’aquaculture, particulièrement la pisciculture. En effet, le développement de l'offre sur le marché local permettra aux consommateurs d’accéder aux protéines de poissons à un prix bas. Le département de la Pêche entend également s’appuyer sur la formation des ressources humaines à travers les séances de renforcement de capacités dans les differents centres piscicoles se trouvant dans chaque district et chef-lieu des départements. Car « banaliser le poisson est notre objectif », a indiqué Bernard Tchibambéléla.

Notons que pour disposer d’une valeur ajoutée en permanence, l’équipe de la station piscicole est en train de  répertorier des ingrédients au niveau de chaque localité afin d’inciter les agriculteurs à les produire. « On a trouvé tous ces ingrédients sur place. Actuellement, nous sommes en train de répertorier ceux qui sont disponibles dans chaque localité en tenant compte des cultures qui y sont développées. Car en valorisant ces ingrédients, le prix du kilo d’aliments produits sera abordable », a expliqué le chef de la station piscicole,  Ahmed-Stanislas Nakavoua. C’est au bout de quatre mois, a-t-il poursuivi, qu’on peut avoir un poisson d'un poids marchand de 350 grammes.

Avant de proceder à ce lancemment officiel, le ministre de tutelle avait effectué une tournée dans les départements de la Bouenza et de la Lékoumou, au cours de laquelle il a sensibilisé la population riveraine au programme Poisson pour tous d'ici 2025.

Lopelle Mboussa-Gassia