COP21 : Stéphane Le Foll va lancer l’initiative « 4 pour 1000 : les sols pour la sécurité alimentaire et le climat »

Lundi 30 Novembre 2015 - 11:30

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Paris accueille, du 30 novembre au 11 décembre la COP21. Si l’agriculture participe aux émissions de gaz à effet de serre (GES), elle est aussi et avant tout une solution, a déclaré le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.

Face au double défi du réchauffement climatique et de la sécurité alimentaire, l’agriculture, la forêt et les sols constituent de formidables puits de carbone que la France entend notamment graver dans l’agenda des solutions de la COP21 (LPAA), dont le volet agriculture sera présenté ce 1er décembre au Bourget.

Stéphane Le Foll a indiqué que l’augmentation de la fréquence des événements extrêmes aura des conséquences pour les rendements agricoles. Pour se préparer à leurs effets, il pense fondamental de renforcer la résilience des systèmes de production, et que l’agriculture, à travers l’agro-écologie, peut constituer une partie de la réponse au changement climatique.

La COP 21 est une occasion de faire de la sécurité alimentaire un enjeu primordial dans toute discussion sur le changement climatique, selon lui.  Les populations rurales en situation de pauvreté des pays en développement figurent parmi les plus affectées et sont les moins armées pour y faire face. Or la majorité d'entre elles dépend de l'agriculture pour sa subsistance.

En parallèle à l’accord de paris, Stéphane Le Foll va proposer des solutions concrètes et opérationnelles dans le cadre de l’agenda des solutions ou Plan d’actions Lima-Paris. Ainsi il procédera au lancement de l’initiative « 4 pour 1000 : les sols pour la sécurité alimentaire et le climat » en présence des pays signataires de l’initiative, des représentants des agriculteurs et des filières agricoles, des organisations internationales, instituts de recherche scientifique et technique, des entreprises privées, ses Ong, etc.  

« Notre volonté d’œuvrer à la transition vers une agriculture productive, hautement résiliente et fondée sur une gestion adaptée des sols, essentielle pour leur santé, comme souligné par la charte mondiale sur les sols », a déclaré Stéphane Le Foll. Il s’agit d’encourager l’évolution des systèmes agricoles en vue d’augmenter la teneur en matière organique et de renforcer la séquestration du carbone, à travers la mise en œuvre de pratiques adaptées.

Il milite pour des sols plus riches en matière organique, donc plus résistants à l’érosion et aux dérèglements climatiques et plus contributive à l’atténuation du changement climatique grâce à la séquestration du carbone.  

Quelle peut être la valeur ajoutée de l’Initiative « 4 pour 1000 » ?

Initiative « multipartenariale » construite autour de 2 grands volets, l’Initiative « 4 pour 1000 » doit permettre le développement des actions concrètes bénéfiques aux agriculteurs et éleveurs.  

1- Un programme d’actions multi-acteurs, étatiques et non-étatiques, pour une meilleure gestion du carbone des sols - afin de lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, tout en contribuant à l’adaptation au changement et à l’atténuation des émissions grâce à :

  • La mise en œuvre au niveau local de pratiques agricoles et de gestion des milieux favorables des sols riches en carbone et à la biodiversité ;
  • La mise en place de programme de formations et de diffusion  des connaissances pour favoriser ces pratiques ;
  • Le financement des projets de restauration, d’amélioration et/ou préservation des stocks de carbone dans les sols ;
  • L’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques et outils adaptés ;
  • Le développement de chaînes d’approvisionnement en produits agricoles respectant les sols.

2- Un programme international de recherche et de coopération scientifique

« Le carbone dans les sols : un enjeu de sécurité alimentaire » portant sur 4 questions scientifiques complémentaires :

  • L’étude des mécanismes et l’estimation du potentiel de stockage du carbone dans les sols selon les régions et les systèmes
  • L’évaluation des performances des pratiques agricoles vertueuses et leurs conséquences sur la séquestration du C02 et sur les autres services de production et de régulation
  • l’accompagnement des innovations er leur stimulation par des politiques adéquates
  • le suivi et l’estimation des variations de stock de carbone dans les sols, en particulier à destination des agriculteurs.

Pour un résultat concret, une mobilisation de nouveaux financements est essentielle et la mise en place des politiques de développement adaptées. 

Noël Ndong

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