Exécutif congolais: Clément Mouamba nommé Premier ministre, chef du gouvernement

Dimanche 24 Avril 2016 - 16:45

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Par décret en date du 23 avril, le président de la République, Denis Sassou N'Guesso a nommé l'économiste Clément Mouamba, au poste de Premier ministre, chef du gouvernement.

L'ancien ministre des Finances (septembre 1992-juin 1993) du président Pascal Lissouba et, jusqu'à une date récente membre du bureau politique de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale, principal parti de l'opposition, devient ainsi le tout Premier ministre, chef du gouvernement de la nouvelle République dont les bases ont été posées lors du référendum constitutionnel du 25 octobre 2015. Sur cette considération, Denis Sassou N'Guesso paraît traduire dans les faits un passage de son discours d'investiture, lorsqu'il déclarait en substance, le 16 avril: " Aujourd'hui, nous ne célébrons pas la victoire d'un heureux élu sur d'autres, encore moins celle d'un parti politique sur d'autres. Nous célébrons la victoire de la démocratie, la victoire du Congo".
Cité parmi les Premiers ministrables par diverses sources informées autant que d’autres personnalités de l’arène politico-administrative congolaise, Clément Mouamba, est en effet l’homme que le chef de l’Etat a choisi pour mettre en musique son programme de société « La Marche vers le développement ». Les grands axes de celui-ci, dévoilés au long de la campagne électorale de Denis Sassou N’Guesso et dans son discours d’investiture devront être expérimentés sur le terrain.
Avec quels collaborateurs ? Telle est la question que se posent les Congolais aujourd’hui après la fin du premier suspense entretenu depuis lors par le chef de l’Etat sur le dévoilement du nom du chef du gouvernement et qui peut être considéré comme l’acte 4 de la nouvelle République. L’acte 1 ayant été le référendum, l’acte 2 l’élection présidentielle, l’acte 3 l’investiture du président élu. Le second suspense que le président de la République doit lever de connivence avec son Premier ministre, donc l’acte 5 de ce cheminement est bien évidemment celui concernant la nomination des membres du gouvernement.
Peut-être ne devrait-on plus attendre plus longtemps pour savoir quelles femmes et quels hommes prendront le départ avec la nouvelle équipe gouvernementale sur laquelle, évidement, reposent les espoirs des Congolais de tous les horizons et de toutes les couches. Le « tout-économie » et le « tout-social », étant les deux paris revendiqués par le chef de l’Etat au moment de son entrée en fonction, le gouvernement qui se mettra en place sera sans doute celui de la compétitivité. Il est inutile de penser que les personnes qui y feront partie descendront d’une autre planète, mais il n’est pas interdit de considérer que la mission que ces derniers recevront du président de la République et de son Premier ministre sera de réussir le test des 100 premiers jours après leur installation.
Attentifs, exigeants, sévères parfois à l’excès dans le jugement, les Congolais délieront leurs langues le plus tôt possible lorsqu’ils se trouveront en présence de ministres qui ne respecteront pas l’exigence de «  la rupture avec les mentalités déviantes et les comportements pervers du passé » entendue lors de l’entrée solennelle en fonction de Denis Sassou N’Guesso.  L’obligation de résultat, c’est ce à quoi chacun et chacune de ceux qui seront responsabilisés ministres soumettront leurs compétences.

Les réformes promises par le chef de l'Etat "nécessaires à la transformation du Congo", la diversification de l'économie, la décentralisation, les solutions au problème du chômage des jeunes, la consolidation de la solidarité et de l'unité nationale ne connaîtront un succès que si les différentes institutions de la République, parmi lesquelles le gouvernement se montrent à la hauteur des attentes des populations. A n'en point douter, Clément Mouamba et sa future équipe auront de nombreux défis à réléver.

 

Gankama N'Siah

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