Numérique : des « jeunes pousses » à l’assaut de l’Afrique centrale

Mardi 13 Décembre 2016 - 17:27

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La Banque mondiale a noté avec satisfaction la montée encourageante des entrepreneurs numériques d’Afrique de l’Ouest et centrale. Cette partie de la région a accumulé un retard à cause de la lenteur de la connexion Internet, du sous-développement des réseaux professionnels et du coût de transport peu attractif.

Les derniers obstacles à l’innovation du numérique sont en train d’être levés, libérant ainsi un secteur en pleine croissance dans l’est de l’Afrique depuis près d'une décennie. Cet engouement s’explique par la percée technologique qui offre désormais de nouvelles opportunités à la région. En matière de numérique, le Sénégal constitue la locomotive de l’Afrique subsaharienne. Le pays de Senghor compte entre 12 à 13 millions d’abonnés. Du côté de la Banque mondiale (BM), un programme a vu le jour pour accompagner pendant six mois les entrepreneurs. Concrètement, il s’agit de les aider à mettre au point et à commercialiser des produits et services numériques innovants. « Lentement mais sûrement, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale veillent aussi au développement de leurs jeunes pousses numériques, et ces start-ups locales, par leurs innovations technologiques et les revenus qu’elles génèrent, ont le potentiel de transformer le paysage économique de la région ».

Il est question de promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat dans le numérique. Le programme prévoit d’accompagner un total de 40 entrepreneurs d’Afrique de l’Ouest et centrale sélectionnés au terme d’un processus rigoureux qui consiste à évaluer la viabilité et la « bancabilité » de leurs projets. « Les entrepreneurs ne bénéficient pas d’un puissant réseau qui leur permettrait d’échanger les meilleures pratiques et de chercher ensemble des solutions à des problèmes communs ». Cela explique la difficulté à exporter leurs entreprises au-delà du marché national. Puis, il s’ensuivra une formation de sept jours en immersion à Dakar, la capitale du Sénégal. Enfin, il est prévu un coaching personnalisé et des conseils de mentors expérimentés durant 24 semaines. Comme l’explique la BM, les innovations numériques sont faciles à exporter avec la disponibilité d’Internet. Les entreprises peuvent accéder directement à un marché mondial mais il faut avoir les bons outils et la formation adéquate.

Laurent Essolomwa

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