Education : Anatole Collinet Makosso : « Le Congo accuse un déficit de près de 20.000 enseignants »

Mardi 13 Décembre 2016 - 18:32

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Neuf membres du gouvernement sur les douze attendus ont répondu aux questions de dix députés, le 13 décembre à Brazzaville, à la faveur de la séance des questions orales avec débat.

Parmi les membres du gouvernement visés par les députés, il y avait le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Anatole Collinet Makosso qui s’est  expliqué  sur le déficit d’enseignants dans de nombreux établissements scolaires de l’intérieur du pays.

A cet effet, il a indiqué que le Congo accuse actuellement  un déficit de près de 20.000 enseignants et près de 8500 prestataires vacataires dispensent des cours dans les écoles publiques sur l’ensemble du territoire national.

Le ministre de l’Enseignement Primaire et secondaire a justifié ce déficit par le fait que le Congo ait passé plusieurs années sous le joug des programmes d’ajustement structurels imposés par les institutions de Bretton Woods. Ceux-ci  interdisaient des recrutements à la fonction publique sur une période de  près de cinq ans.

Anatole Collinet Makosso a rappelé que malgré des efforts que fournit le gouvernement, le pays accuse, en outre,  un déficit en tables bancs et en enseignants de sciences appliquées. En ce qui concerne ce dernier aspect, a-t-il dit, l’Etat a décidé de construire les lycées scientifiques sur l’ensemble du territoire dans l’espoir de former , dans trois ou quatre ans, des enseignants qualifiés en sciences appliquées (mathématiques, sciences physiques, informatique et sciences de la vie et de la terre).

Prenant la parole à son tour pour répondre à une question d’un député sur le phenomène  des « bébé noirs », le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou s’ en est longuement expliqué. Il a indiqué que ce  phénomène de « bébés noirs » est à l’origine de la montée du grand et petit banditisme à Brazzaville et à Pointe-Noire.

Le ministre de l’Intérieur a relevé, par ailleurs,  qu’au regard de la minorité pénale de ces délinquants, la Force publique est butée dans le choix des sanctions à leur infliger. Leur âge varie entre 9 et quinze ans. En outre, a-t-il indiqué,  depuis plus de deux ans que ce phénomène de « bébés noirs » a commencé, près de 400 jeunes ont été interpelés par le procureur de la République  et relâchés du fait de leur âge. Le gouvernement, a-t-il ajouté, avait résolu d’arrêter les parents des présumés bandits au motif que leurs enfants sont mineurs.

Ainsi, Raymond Zéphirin Mboulou a informé la représentation nationale que le gouvernement est en train de reflechir sur la possibilité de mettre en place une structure chargée de réduire le grand et petit  banditisme. Elle sera composée des élements de la Force publique, des parents des prétendus bandits et des confessions réligieuses.

De son côté, le ministre delegué auprès du ministre de l’Intérieur, Charles Gamfouomo a édifié les députés sur les problèmes financiers que connaissent actuellement  les conseils municipaux et départementaux. Cette situation, a-t-il dit, est due en grande partie par la crise financière consécutive à l’écroulement des prix du baril du pétrole.

S’expliquant sur la rupture des antiretroviraux, la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo a assuré les élus du peuple que cette situation n’est pas une fatalité parce que toutes les dispositions sont en train d’être prises par le gouvernement pour trouver des solutions.     

Roger Ngombé

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