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Evocation : Hommage à Fidel Castro

Jeudi 15 Décembre 2016 - 17:00

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L’année 2016 s’achève avec des événements majeurs qui marqueront à jamais l’histoire contemporaine de la planète : de l’élection à la tête des États-Unis d’Amérique de Monsieur Donald Trump au renoncement du président François Hollande à se représenter à l’élection présidentielle de mai 2017 en passant par le décès du chef de la révolution cubaine, Fidel Castro, survenu le 25 novembre dernier à la Havane, à Cuba.

Né en 1926 à Biran, district de Mayari, à Cuba, Fidel Castro Ruz fut, dès 1952, engagé dans la lutte contre la dictature de Batista. C’est ainsi qu’à partir de 1956 il organise une guérilla - avec l’aide de ses barbudos, de ses guérilleros, de son frère Raul et d’Ernesto Che Guevara – qui aboutit, en 1959, à la prise du pouvoir. En effet, le 1er janvier 1959, Fidel Castro, âgé de 32 ans, entre triomphalement à Santiago de Cuba pour clamer la victoire de sa guérilla en renversant la dictature de Batista.

Dès cet instant, Monsieur Manuel Urrutia est proclamé président de la République et Fidel Castro devient Premier ministre. Dès lors, il entreprend une politique de nationalisation qui provoque l’embargo des États-Unis sur le commerce cubain, tandis que l’ex-URSS apporte son soutien au nouveau régime.

Plus tard, Fidel Castro deviendra chef de l’État en 1976. Leader charismatique, alors soutenu par l’ex-URSS, il s’érige en porte-parole des pays du tiers-monde. En ce sens, Cuba  intervient militairement dans la libération des peuples opprimés d’Amérique du Sud et de certains pays africains tels que l’Angola, en 1975 et l’Éthiopie, en 1977.

Le président congolais, Denis Sassou N’Guesso qui entretenait des relations historiques avec le président Castro et Cuba, sous son premier régime, engage peu avant la fin de la décennie « 80 » une coopération bilatérale avec Cuba. Ainsi, en avril 1988, dans les rangs de la diplomatie congolaise, Marcel Bavoueza-Guinot*, alors directeur des Affaires internationales et de la coopération à la Banque commerciale congolaise (B.C.C) et représentant des banques du Congo fait partie de la délégation congolaise conduite par le Premier ministre d’alors, Ange Édouard Poungui, aux côtés de Clément Mouamba, alors directeur général de la B.C.C. Ils ont été reçus par le président Fidel Castro le mercredi 13 avril 1988, à la Havane.

En 1989 et 1990, Cuba se retire de l’Angola et de l’Éthiopie.

En 1998, la visite du Pape Jean-Paul II dans l’Ile de Cuba est l’occasion d’une détente intérieure et internationale provisoire.

En 2006, descendant les marches, le président Fidel Castro trébuche et tombe. L’image pitoyable fait le tour du monde et suscite un pincement au cœur, voyant ce grand homme  chuter physiquement de la sorte. A cela s’est ajoutée la maladie qui l’a progressivement rongé et affaibli au point de déléguer provisoirement le pouvoir à son frère Raul Castro, en juillet de la même année.

En 2008, il renonce de renouveler son mandat à la présidence du Conseil d’État. Son frère, Raul Castro lui succède à cette fonction.

Le 20 septembre 2015, le président Fidel Castro reçoit le Pape François à la Havane.

C’est donc à l’âge de 90 ans que Fidel Castro quitte sa terre-patrie, Cuba, pays dont la musique et la danse sont les deux piliers de la culture.

Et c’est le dimanche 4 décembre dernier que ses obsèques ont eu lieu à Santiago de Cuba – en présence, entre autres, du président Denis Sassou N’Guesso, très ému par la disparition du chef de la révolution cubaine.

La mémoire collective retiendra que Fidel Castro a marqué le peuple cubain et le monde durant la seconde moitié du XXe siècle pour son idéal révolutionnaire, pour la libération des peuples opprimés, pour sa grandeur d’homme d’État, pour sa détermination et sa persévérance légendaires.

                         

* Père biologique de l’auteur de l’article

 

 

Giscard Bavoueza-Guinot

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Édition Quotidienne (DB)

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