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Tout est bien...

Samedi 4 Février 2017 - 11:30

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C’est par une messe solennelle en la Basilique Sainte-Anne du Congo, au cœur de Brazzaville, que le Cardinal Pietro Parolin a terminé, samedi 4 février, sa visite de quatre jours en terre congolaise. Au cours de celle-ci, le secrétaire d’Etat de sa Sainteté le Pape François a échangé avec les plus hautes autorités du pays sur les relations nouées depuis quarante-ans entre l’Église catholique et la République du Congo. Des relations renforcées par la signature d’un accord-cadre traitant de la liberté religieuse et de la collaboration entre l’Église et l’Etat.

En marge de son agenda officiel, plutôt chargé, le Cardinal Pietro Parolin a surtout travaillé avec la presse. Pour aborder entre autres sujets celui de la perception que l’Église doit avoir de la politique. Répondant à la question de savoir si l’Église peut faire la politique, sa réponse a été d’une clarté sans équivoque. La voici : « Le Pape l’a dit clairement, l’Église peut faire, elle doit faire la politique, mais dans le sens général qui est la politique entendue comme contribution à la construction de la maison commune (la Nation Ndlr). Il y a, on le sait, une conception rigide de la laïcité selon laquelle les communautés religieuses n’ont rien à dire au niveau de la société, de l’opinion publique, que la religion est quelque chose que chacun doit vivre dans son cœur. Faire la politique pour l’Église ne consiste pas dans la vie militante partisane, car on vit la politique dans les partis, pas dans l’Église comme telle. Il y a des croyants, des fidèles qui sont dans les partis, mais l’Église ne peut pas entrer dans le jeu politique, car elle va diviser ».  

Et de se montrer pédagogue quand il lui a été demandé de s’adresser aux dirigeants et aux peuples du vaste ensemble régional constitué par le Bassin du Congo avec des pays confrontés à des crises diverses : « On regarde toujours avec espoir la situation de ces pays, on sait en effet qu’il y a beaucoup de difficultés. C’est ainsi que les laïcs doivent s’engager davantage pour la protection de la dignité humaine, la réalisation de sociétés justes et solidaires dans le sens de la doctrine sociale de l’Église. Nous pensons que parmi les problèmes qui touchent les pays africains, il y a la justice à travers la répartition des ressources du pays. Elles doivent servir au bien-être de tous, il faut faire en sorte que tout le monde bénéficie de ces richesses ».

Ce message de partage il l’a répété durant la messe évoquée plus haut. Le Cardinal Pietro Parolin a regagné son pays avec le sentiment d’une mission bien remplie. Tout est bien qui finit bien, pourrait-on dire.

Les Dépêches de Brazzaville

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