Éducation : les enseignants sollicitent la réouverture des internats dans les établissements secondaires

Lundi 16 Décembre 2013 - 16:50

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Ce souhait a été exprimé le 12 décembre, à l’issue des travaux de l’atelier de consensus sur l’élaboration d’un plan d’action pour la mise en œuvre de la stratégie d’éducation des filles au Congo

Clôturée par le directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Brice Hilaire Ounounou Kololo, la rencontre était organisée par le ministère de tutelle, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Forum des éducatrices pour les jeunes filles (Fawe-Congo). Afin d’assurer l’accès équitable et sans restriction pour les filles à une éducation de base de qualité, avec des chances de réussite, les travaux visaient à : sensibiliser les principaux acteurs sur l’importance de la problématique de l’éducation des filles au Congo ; fixer les modalités de l’élaboration du document de stratégie et du plan d’action national pour l’initiative des Nations unies pour l’éducation des filles au Congo ; obtenir un consensus et responsabiliser les différents partenaires afin qu’ils collaborent efficacement à l’élaboration des documents.

Des recommandations ont été prises à l'issue des travaux, à savoir : initier une loi d’orientation du système éducatif non formel ; rouvrir les internats dans les établissements secondaires pour permettre aux filles de meilleures conditions de travail ; implanter des établissements secondaires dans certaines zones pour faire face au problème de l’éloignement des écoles. Les participants aux travaux ont par ailleurs formulé le souhait de sensibiliser et éduquer les parents et les leaders communautaires sur les droits et la protection des enfants ainsi que sur les différents problèmes pouvant occasionner l'abandon scolaire, et d'instaurer un système d’aide financière en faveur des enfants démunis, en particulier les jeunes filles-mères.

Notons que l’atelier a réuni pendant trois jours, les cadres des différents ministères concernés, des institutions de la République, des organismes du Système des Nations unies, la société civile et les associations. Les orateurs leur ont rappelé les stratégies de référence concernant la question de l’accès et du maintien à l’école, la déscolarisation des filles et la non scolarisation, ainsi que les difficultés rencontrées par les filles déscolarisées, sans oublier celles rencontrées par les parents d’élèves, les enseignants et les leaders communautaires.

Au Congo, il y a une forte participation des filles aux premiers niveaux de l’éducation de base : préscolaire, primaire. La proportion de filles est quasi égale à celle des garçons en ces premières années de scolarisation. En revanche, au collège jusqu’au supérieur, leur participation décline de façon sévère. En outre, l’analphabétisme affecte plus les femmes que les hommes. Les causes de la déscolarisation des filles sont généralement d’ordre financier mais il faut aussi prendre en compte la sensibilisation des filles sur la sexualité précoce et les grossesses non désirées ainsi que la conscientisation des parents sur leur rôle vis-à-vis de leurs filles.

 

 

 

Lydie Gisèle Oko