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Jeudi 9 Février 2017 - 13:00

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À celles et ceux qui voyaient dans l’adoption de la nouvelle Constitution une atteinte portée volontairement à la démocratie par le pouvoir en place les dispositions que propose l’Exécutif et qu’approuvent l’une après l’autre les deux chambres du Parlement apportent un démenti cinglant. Loin de juguler l’opposition, comme cela se disait ici et là, elles visent bien au contraire à lui permettre de mieux faire entendre sa voix dans la sphère publique.

Le problème est que dans le même temps où les autorités de la Nouvelle République s’emploient à rendre plus audible le dialogue politique l’opposition ne se presse guère, quant à elle, de mettre enfin de l’ordre dans ses rangs. Certes l’Upads, forte de sa légitimité historique et de la modération qui inspire ses dirigeants, s’impose au fil des jours comme le véritable pivot d’une éventuelle alternance, mais son exemple ne parait guère convaincre la poussière de partis, de mouvements, d’organisations plus ou moins structurées qui s’agite autour d’elle dans l’espoir de la déstabiliser. Car, si l’on y  réfléchit bien, c’est précisément de cela qu’il s’agit.

Disons donc les choses carrément : ou bien la classe politique congolaise joue résolument le jeu de la démocratie en mettant de l’ordre dans ses rangs et le Congo fera un pas en avant décisif sur, la voie de la modernité ; ou bien elle continue de se diviser en de multiples groupuscules qui n’ont aucune légitimité, ne représentent qu’eux-mêmes,  et les réformes en cours ne produiront pas les effets positifs que l’on est en droit d’espérer à la veille des scrutins majeurs qui marqueront cette année 2017.

Rendons aux autorités de la République cette justice qu’elles ont su traduire en actes les principes posés par la Constitution du 6 novembre 2015 et que, de ce fait, elles ont créé les conditions de la nécessaire restructuration  de l’opposition. Mais ajoutons tout aussitôt que si celle-ci ne se mobilise pas très vite pour se rassembler dans deux ou trois formations crédibles et représentatives elle s’exclura longtemps, très longtemps du jeu démocratique. A la compétition stérile des ego surdimensionnés elle doit maintenant substituer une entente fondée sur des idées, des programmes, des projets bien concrets. Alors en effet elle parviendra à se faire entendre du grand public.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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