Secteur des mines : le Congo entend accélérer le processus de ratification de la Convention de Minamata

Jeudi 16 Février 2017 - 18:00

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Destinée à réduire les risques que le mercure et ses composés présentent pour la santé humaine et l’environnement, la Convention de Minamata (Mia) promeut également de meilleures conditions de travail dans le secteur de l’extraction artisanale et à petite échelle de l’or (Asgm).         

Un atelier de lancement du projet évaluation initiale de la convention de Minamata sur le mercure et du plan national sur l’extraction artisanale de l’or s’est ouvert le 16 février à Brazzaville.

Lancé par la ministre de l’Economie forestière, du développement durable et de l’environnement Rosalie Matondo, cet atelier a mobilisé des experts ainsi que des participants et experts étrangers. Ayant souscrit au texte en octobre 2014, le Congo s’est retrouvé dans la phase d’exécution de deux projets dans le cadre du financement du sixième Fonds mondial pour l’environnement (FEM).

Durant 48 heures des travaux, les participants vont tenter d’approfondir le Projet régional sur l’évaluation initiale de la Mia ; et le plan d’action national pour l’extraction artisanale de l’or en Afrique.

L’ultime étape dans le cadre de ce processus sera la ratification de la Mia, par lequel l’Etat congolais confirme la validité de la signature apposée en octobre 2014. « La convention Minamata (Japon) est un instrument juridique contraignant adopté en 2013 », a indiqué le professeur Abdouraman Bary, coordonnateur de la région Afrique du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

En effet, à l’instar de la République du Congo, les pays comme la RCA, le Gabon et la Côte d’Ivoire ont signalé des défis majeurs dans le secteur des mines d’or et ont émis le besoin de soutien technique et financier pour établir des plans nationaux.

Le métier d’extraction artisanale est ancien au Congo. Il trouve ses origines dans les années 30, avec la construction du chemin de fer Congo Océan. Au fil des années, l’orpaillage s’est avéré attractif pour certaines couches sociales, malheureusement celles-ci vivent dans la précarité dans un environnement malsain.

Les activités d’orpaillage, qui se pratiquent encore dans les contrées de Dimonika et Kakamoeka, au Kouilou ; de Sembé et Souanké, dans la Sangha ; et d’Ivindo, dans la Cuvette, sont responsables de la dégradation de l’environnement biophysique et humain, de la pollution des eaux…

« Les conditions de travail dans ces sites d’extraction artisanale d’or, entretenus par des Congolais et des sujets étrangers, restent précaires du fait de la pénibilité du travail ; du manque d'équipements de protection et de techniques rudimentaires », a reconnu la ministre de l’environnement, Rosalie Matondo, promettant de poursuivre jusqu’au bout ce processus.

Le secrétariat exécutif de la Mia a besoin de cinquante (50) ratifications pour que la convention entre en vigueur avant le mois de septembre 2017. Cependant, insiste le Pr. Abdouraman Bary, « une première étape vers une mise en œuvre rapide de la convention est de comprendre la situation du mercure dans chacun des pays, la situation juridique, les exigences et les spécificités de ces pays », a-t -il conclu.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Rosalie Matondo ouvrant les travaux de l'atelier

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