Environnement : le WWF-RDC a tenu sa semaine de conservation

Lundi 20 Février 2017 - 16:31

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Cette activité a été l’occasion d’harmoniser la compréhension des grandes lignes de la nouvelle stratégie de conservation entre les principaux employés et partenaires impliqués dans sa mise en œuvre.

Le programme du Fonds mondial pour la nature (WWF)-RDC a tenu, du 14 au 17 février, sa semaine de la conservation. Au cours de cette réunion annuelle, placée sur le thème « Consolidation de nos approches stratégiques pour une mise en œuvre effective de la stratégie de conservation 2017-2021 », la direction de l’organisation, les responsables de ses différents programmes de terrain ensemble avec certains de ses partenaires locaux ont évalué la réalisation des activités et ont posé les bases des actions pour l’année suivante.

Dans un communiqué du WWF-RDC du 17 février, qui avait sanctionné la fin de cette semaine de conservation, il avait été, en effet, rappelé que de 2014 à 2016, le réseau WWF International a mis en œuvre une initiative qui visait à stimuler son évolution afin d’accroître sa capacité à produire des résultats et des impacts de manière à rendre cette ONG internationale résolument mondiale. Face à cette détermination, le WWF-RDC s’est également lancé dans cet important processus et a amorcé une révision de sa stratégie. Le plan stratégique structuré sur trois principaux piliers de conservation et une thématique transversale constitue donc l’aboutissement de ces efforts fournis au niveau local, répondant ainsi à la volonté manifestée au niveau international. « Le WWF-RDC est engagé à la mise en place des conditions permettant l’émergence en RDC d’une économie verte, c’est-à-dire sobre en carbone, alliant efficacité économique, durabilité environnementale, équité sociale et progrès humain. Nous pensons qu’il est temps de saisir les occasions qui s’offrent aujourd'hui pour construire un tel avenir en RDC. La mise en œuvre de notre plan stratégique participe ainsi à cet effort », a souligné le directeur de la conservation du WWF-RDC, Bruno Perodeau.

Trois principaux piliers de conservation

Forêts et Agriculture est le premier de ces trois piliers inscrits dans ce plan stratégique. L’objectif ici est d’assurer que les investissements suivant l’approche paysagère intégrée dans les sites prioritaires réduisent les émissions de 30 millions de tonnes de carbone selon le niveau de référence de 2014 tout en améliorant le bien-être humain. Alors que le second pilier, Faune Sauvage et Aires Protégées, vise à assurer que les valeurs biologiques (espèces, habitats et écosystèmes) sont protégées par l’application de la loi et l’extension du réseau des aires protégées sur au moins 15% du territoire national. Le troisième et dernier pilier, Énergie et Infrastructure, vise, quant à lui, à assurer que les politiques énergétiques et d’infrastructures en RDC minimisent les impacts environnementaux et sociaux négatifs tout en contribuant au développement humain.

La thématique transversale, qui table sur le renforcement de la gouvernance effective décentralisée, a pour objectif que la gouvernance environnementale améliore de façon effective les plans et stratégies de développement grâce à un engagement fort de la société civile et des investissements responsables.

Zones géographiques prioritaires

Pour la mise en œuvre de la stratégie ainsi conçue, le WWF-RDC pointe cinq zones géographiques prioritaires. Il s’agit de la Salonga (10 M ha), le Lac Tumba-Mai Ndombe (10 M ha), Virunga-Mont Hoyo (2 M ha), Itombwe (0.5 M ha et Luki (0,1 M ha).

Pour cette ONG international, le principal défi pour la conservation en RDC est que plus de 80% de la population dépend directement des ressources naturelles. Ce qui peut, a noté le WWF, exacerber la concurrence pour leur accès. « Ces besoins croissants et les conflits potentiels qu’ils impliquent auxquels s’ajoute une croissance démographique rapide (qui devrait doubler d'ici 2044) ont un impact majeur sur le capital naturel et entraînent la destruction de l’habitat et la perte de la faune sauvage ainsi que la surexploitation et la dégradation des ressources naturelles pour l’agriculture de subsistance », a relevé cette ONG internationale qui est l’une des organisations de conservation indépendantes les plus grandes et les plus respectées au monde.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

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