Parution : Hem'Sey Mina: Sur la Photo, c'était presque parfait !

Samedi 25 Février 2017 - 8:15

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Mina Hem’Sey nous plonge dans les images souvenirs d’un Congolais coupé de son pays natal depuis une dizaine d’années, et qui tente de trouver des voies pour des engagements futurs.

« Sur la photo, c’était presque parfait » se révèle une aventure à la recherche de soi. Dans ce roman de 220 pages, l’auteur évoque la traversée intérieure et extérieure de Prodige, étudiant Franco-congolais, résidant de la banlieue parisienne qui fait un voyage au Congo-Brazzaville.

Les images souvenirs, à elles seules, ne suffisent plus au personnage principal, coupé de son pays natal depuis une dizaine d’années. Alors qu’il est en fin d’études dans sa faculté parisienne, le protagoniste se lance dans un voyage initiatique pour raviver en lui la flamme de ses origines et le faire renouer avec sa première identité.

À travers sa quête d’idéal, le lecteur se laisse aspirer par les rêves d’une jeunesse à la recherche d’équilibre et découvre une facette originale de la banlieue sud parisienne et de l’Afrique équatoriale avec humour et légèreté. Sur la photo, c’était presque parfait ! est une invitation au voyage, à la recherche de soi et la découverte autrement. Une histoire décousue qui parle à la jeunesse d’aujourd’hui et se termine figée dans un souvenir impérissable.

Dans un style d’écriture simple et facile à comprendre, l’auteur a su analyser les rapports Occident-Afrique. L’ouvrage renferme bien d’autres aspects intéressants comme par exemple la quête initiatique si chère à l’auteur.

Dans l’expérience de Prodige, il y a le bonheur d’avoir retrouvé les siens, mais il y a aussi le désespoir de ne pas pouvoir y rester parce que rien ne semble préparé pour l’accueillir. Faut-il reprendre la vie à zéro ? Non ! Il est un Noir de France, il va rentrer chez lui en France. La réalité qu’il rencontre à Brazzaville et à Pointe-Noire restreint sa possibilité de rêver. Son pays d’origine est devenu un ailleurs où il ne peut plus se retrouver. Il pense, comme le narrateur de « L’énigme du retour » que, le problème congolais, pour le moment n’est pas encore résolu. Ainsi, il vaut mieux être réaliste, car vivre est déjà une chance.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

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