Agriculture : « La sécurité nutritionnelle du pays estimée à 1000 milliards de FCFA », selon Henri Djombo

Samedi 18 Mars 2017 - 14:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Répondant aux préoccupations du deuxième vice-président de la commission Affaires juridiques et administrives du Sénat, Jean-Pierre Ngouya,  le 17 mars lors des questions orales au gouvernement avec débat, sur l’état de l’agriculture et de l’alimentation au Congo,  le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche, Henri Djombo a, d’emblée rappelé aux élus nationaux que la question agricole ne relève pas simplement de la responsabilité des seules autorités qui en n’ont la mission mais de tous les citoyens au besoin de toutes les institutions.

 

Dans son questionnaire, Jean-Pierre Ngouya est revenu sur l’accord de financement signé entre le Congo et la Banque mondiale pour améliorer et booster l’agriculture congolaise.

Ledit accord, d’un montant de 60 milliards n’a pas encore été signé, a informé le ministre Djombo. Et même signé, celui-ci ne représente pas grand-chose au regard des besoins nutritionnels du pays estimés aujourd’hui à 1000 milliards de CFA a-t-il ajouté. 

« Pour promouvoir véritablement ce secteur, Il faut avant tout qu’on ait des objectifs communs. Donc, une vision commune, que nous décidions ensemble de mettre en place les moyens de mise en œuvre des projets de sorte que nous atteignions les objectifs que nous avons ensemble arrêtés » a-t-il indiqué en substance.

La mise en œuvre des différentes politiques dans ce secteur n’a pas produit de grands effets ou encore les effets escomptés, a reconnu le ministre, dans la mesure où, a -t-il déclaré, on n’a pas mis en adéquation les objectifs et les moyens de mise en œuvre.

 Henri Djombo s’est référé au plan de soutien à l’agriculture qui, selon  lui n’a reçu que 1milliard de FCFA au cours des trois dernières années, ce qui est une goutte d’eau dans la mer. « Si nous voulons développer l’agriculture, il faut y mettre les moyens et donc faire de celle-ci, une réelle priorité », a -t-il dit. 

Depuis 1985, le Congo n’a plus réalisé de recensement général de l’agriculture mais il est en cours, a informé Henri Djombo, pour, dit-il, disposer des informations et évaluer nos progrès ou nos échecs.

S'agissant des importations de nos aliments, le ministre d’Etat a fait savoir que si nous importons beaucoup c’est parce que l’offre locale ne suffit pas et ce qu’il faut peut-être faire, c’est de réduire la valeur de ces importations pas par un coup de bâton magique mais par l’action.

« La responsabilité nous incombe à tous. Il nous faut faire de sorte que l’agriculture devienne une grande priorité nationale car nous n’avons vraiment pas d’impact sur le marché sous régional », a reconnu le ministre d’Etat.

Au sujet de la dernière préoccupation du vénérable Jean-Pierre Ngouya relative à la politique du gouvernement en matière de construction des structures de stockage des produits agricoles, Henri Djombo a souligné que le gouvernement, en partenariat avec le PDARP a réalisé quelques constructions le long des route nationales 1 et 2 notamment à Ngo dans les Plateaux, Bouansa dans la Bouenza, Moulendé dans le Niari, Obouya dans la Cuvette et ailleurs.

La vision du développement agricole est la même hier et aujourd’hui. Elle vise à améliorer les conditions des producteurs, a conclu le membre du gouvernement.

Rappelons que cette séance des questions orales au gouvernement avec débat a connu la participation d’autres ministres notamment celui de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux, Jean Jacques Bouya, de l’Energie et de l’hydraulique, Serge Blaise Zoniaba, et de la Culture et des arts, Leonidas Carel Mottom Mamoni.

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Photo : Henri Djombo devant les sénateurs

Notification: 

Non