Arrangement particulier : la présidence du CNSA en voie d’être renégociée

Samedi 18 Mars 2017 - 15:04

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L’Opposition signataire, le Front pour le respect de la Constitution (FRC) et d’autres groupes estiment que la question devra, après la disparition d’Etienne Tshisekedi, être remise sur la table et résolue par consensus.

La disparition inattendue du leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi le 1er février à  Bruxelles a compliqué la donne politique au niveau du Rassemblement qui a du mal à lui trouver un digne successeur à la tête du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre (CNSA), c’est-à-dire une personnalité consensuelle avalisée par toutes les forces politiques et sociales du pays. La dernière restructuration de la plate-forme ayant abouti à la désignation de Pierre Lumbi à la tête du comité des sages et donc du CNSA n’est pas du goût des autres regroupements politiques, tant de l‘opposition que de la majorité qui récusent ce choix. En clair, la personne de Pierre Lumbi, ancien cadre de la majorité ayant fait défection pour rallier l’opposition via le G7, est loin de faire l’unanimité. L’Opposition signataire de l’accord du 18 octobre, le Front pour le respect de la Constitution (FRC) et d’autres regroupements politiques s’érigent d’ores et déjà en obstacle à son ascension à ce poste, quand bien même qu’il ait reçu le quitus des évêques catholiques.

En tout cas pour ces différentes structures, il est hors de question que l’ex conseiller spécial de Joseph Kabila accède à ce poste qui n’est pas une chasse gardée de l’UDPS et du Rassemblement. Cette plate-forme de l‘opposition ne devrait donc pas, selon les tenants de cette thèse, considérer que la présidence du CNSA est un acquis. L’on doit donc, d’après eux, remettre sur la table cette question afin de trouver une personnalité consensuelle capable de remplacer Etienne Tshisekedi dont la disparition relance automatiquement la négociation à la présidence du CNSA. Moralité : On devra donc repartir à zéro dans le processus de désignation du successeur d’Etienne Tshisekedi qui fut placé intuitu personae à ce poste au regard de son envergure, de son combat politique, de son aura et de sa capacité à booster le processus pour un atterrissage apaisé. « Sa seule personne à la tête du CNSA sécurisait tout le monde et apportait du crédit. C’était par consensus », a noté Vital Kamerhe, président de l’UNC qui estime que le poste est à renégocier au regard des exigences de toutes les parties prenantes.

De son côté, le FRC croit le moment propice pour faire valoir son ambition de gérer ce poste en remettant sur le tapis la question de la présidence du CNSA. Ce Front a toujours revendiqué ce poste pour le besoin d’équilibre étant entendu que le Rassemblement s’est adjugé la Primature et qu’il serait mal venu de lui confier en plus l’organe de suivi de l’application de l’accord du 31 décembre, ce qui ferait de lui juge et partie. « Nous sommes la composante qui ne sera pas juge et partie, qui ne sera pas impliquée dans la gestion de la chose publique seule et nous sommes à même de diriger l’institution de suivi de la mise en œuvre de l’accord », a déclaré le secrétaire général du MLC et du FRC, Eve Bazaïba. Les discussions se poursuivent.                      

Alain Diasso

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