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Macron ou Le Pen, le plus dur est à venir

Dimanche 7 Mai 2017 - 20:15

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Tout a été dit, tout ou presque, sur les ralliements à la cause des deux derniers candidats à l’élection présidentielle française, mais aussi sur les chances de l’un et l’autre de l’emporter le 7 mai. La semaine écoulée avait été pour eux celle de toutes les déclarations, de toutes les dénonciations, de toutes les invectives, de toutes les promesses aussi.

Emmanuel Macron et sa rivale Marine Le Pen avaient jeté chacun et chacune leurs dernières forces dans la bataille prédisant pour leur pays et leurs concitoyens le meilleur et variablement le pire s’ils devaient se tromper de choix dimanche. En un mot, ils se sont fait peur et ont fait peur à ceux qui attendaient de voter dans les quatre jours qui suivaient leur débat houleux du 3 mai.

Au long de cet ultime face-à-face de l’entre-deux tours, entre violences verbales, attaques frontales, parts de vérité, dénégations, fausses postures et aussi amour pour le pays qui les a vus naître et grandir, qui les a façonnés, les deux challengers ont montré combien devenir président de la République peut être un quitte-sommeil, un quitte-énergie.

Ce qu’ils devaient savoir en revanche, c’est que leurs paroles, belles qu’elles soient, leurs idées novatrices qu’elles puissent être ébranleraient difficilement l’intime conviction des électeurs. Et c’est là que réside la part de mystère dans l’acte qu’ont accompli les Français dimanche. Eux seuls avaient le pouvoir inaliénable de départager les deux gagnants du premier tour.

En l’occurrence, si ce choix qu’ils viennent d’opérer reste déterminant pour l’avenir de la France, ce qui compte pour l’heureux élu du soir du 7 mai, c’est de vite oublier le beau monde de copains et copines, de soutiens francs ou déguisés, la belle foule d’applaudisseurs qui les courtisaient à chaque meeting ; oublier pour entrer en toute responsabilité en contact avec le monde de la concrétisation des promesses.

Il y a dans le même temps la bataille des législatives dès le mois de juin. Peut-être que là les résultats s’annoncent incertains et achèveront de débrider encore un peu plus l’aréopage politique français. Au regard des dissensions qui minent les partis traditionnels (Les Républicains et le Parti socialiste notamment) le type de majorité qui se dégagera des législatives pourrait être une énigme susceptible de rendre le jeu politique encore un peu plus chaotique. En particulier si Macron n’obtient pas l’entier soutien d’une telle majorité pour gouverner.

Commencera, si l’on n’y prend garde, le chemin de croix pour le successeur de François Hollande à l’Elysée. Ce dernier a pu d’ailleurs montrer combien tout cela n’est pas facile d’être président de la République !

 

 

 

Gankama N'Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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