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Lundi 15 Mai 2017 - 7:30

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Donc, Emmanuel Macron élu, le 7 mai, président de la République française pour les cinq prochaines années, a pris ses fonctions le 14 mai. Il succède à François Hollande, qui peut se réjouir de s’être fait remplacer par un de ses proches dans un jeu d’esseulement qui a dû lui faire beaucoup de mal quand on se réfère à la posture prise par certains de ses anciens ministres quelques mois auparavant.

Benoit Hamon, par exemple, avait quitté le navire dans la mouvance des « frondeurs » du Parti socialiste (PS) s’estimant par la suite en mesure de présenter aux Français, un projet qui aurait fait de lui le nouveau président de la République. Il a franchi avec succès la première étape de cette marche d'obstacles vers l'Elysée en gagnant la primaire de son parti, mais la seconde étape, celle de la présidentielle grandeur-nature s'est avérée compliquée pour lui: un peu plus de 6% de suffrages en tout, loin derrière ses concurrents. À son tour, Manuel Valls avait abandonné son poste de Premier ministre pour se présenter aux primaires du PS, convaincu qu’il s’y ferait adouber afin de briguer la présidence de la République. Cela n'a pas bien marché pour cet homme qui, il faut le dire, n'était si mal coté par une bonne partie de l'opinion du PS avant son aventure pré-présidentielle.

La stratégie du refus de concourir adoptée par Hollande à la surprise générale n’a visiblement profité qu’à un seul de ses collaborateurs démissionnaires, contre qui, on peut le croire, le président sortant n’a pas eu beaucoup d’acrimonies tant on notait combien une certaine complicité les liait. Elle a été par contre « tueuse », pour les deux autres, cités plus haut, qui vont devoir faire preuve de beaucoup d’imagination, mais aussi de courage pour continuer à exister politiquement.

Aux dernières nouvelles aussi, la jeune députée du Front national, Marion- Maréchal Le Pen a décidé d’abandonner la politique : trop compliquée, trop stressante comme projet de vie, surtout quand on est une personne soucieuse de construire un toit et ayant les opportunités de briller ailleurs. On peut néanmoins penser qu’un jour ou l’autre, l’expérience qu’elle a cumulée sur ce chemin passionnant de la politique décidera Marion-Maréchal de se relancer en politique. C’est d’ailleurs ce que lui conseille son grand-père Jean-Marie Le Pen, qui voudrait la voir poursuivre la route avec le parti.

Aux dernières nouvelles encore, la Corée du Sud a élu son nouveau président. Un homme né dans la partie nord, qui avait dû franchir le 16è parallèle pour le Sud avec ses parents. Moon Jae-In souhaite prendre langue avec les autorités de l’autre Corée, de sorte à établir avec elle un dialogue qui ferait de Séoul et Pyongyang non pas des ennemies jurées mais des pôles de rapprochement capables de battre en brèche, pour l’intérêt des Coréens, les peurs installées par autrui qui les dresse l'une contre l'autre depuis soixante ans.

S’il est un tort que l’humanité doit réparer six décennies après la fin de la seconde guerre mondiale, il est de créer les conditions de la réunification des deux Corées. Encore faudrait-il que les dirigeants du Nord et du Sud en fassent un projet majeur pour leurs compatriotes en mettant de côté les gesticulations de puissance qui paraissent aux yeux des autres peuples du monde aujourd’hui comme autant de dépenses d’énergie pour le bénéfice de personne, en tout cas pas pour les peuples de Corée.

Aux dernières nouvelles enfin, la République démocratique du Congo a un nouveau gouvernement. Une équipe à qui incombe la mission de conduire le pays aux élections générales à la fin de cette année. On la dit pléthorique, l’essentiel, peut-être, dans un moment aussi difficile pour ce géant d’Afrique centrale, est que tout soit mis en œuvre pour que la sortie de crise se déroule dans la plus grande quiétude.

En toute franchise, si l’on se fie aux accommodations trouvées par les parties Rdcéennes en début d’année, le gouvernement Tshibala n’a que huit mois pour faire ses preuves. Beaucoup de travail qui demande beaucoup de volonté là où la cohésion nationale doit être le principal support. Mais que nous réserve la rivalité toujours frontale entre la majorité présidentielle et le Rassemblement de l'opposition ?

Gankama N'Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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