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PCT: le casse-tête des investitures

Samedi 27 Mai 2017 - 14:30

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C’est à  un arbitrage à plusieurs enjeux que se livre le comité d’investiture du PCT (Parti congolais du travail) réuni, le 25 mai, dans la perspective des élections législatives et locales dont le premier tour est fixé au 16 juillet. Parce qu’il doit pouvoir désigner les hommes et les femmes qui représenteront le parti à ces scrutins voués à consolider ses positions à l’Assemblée nationale et aux conseils municipaux et départementaux, instances dans lesquelles il reste majoritaire à ce jour.

Le problème se pose pour la principale formation de la majorité présidentielle de ramener de 684 à 151 les prétendants à la députation, le premier chiffre étant celui des candidatures déclarées en interne, et le second renvoyant au nombre de sièges à pourvoir à la chambre basse du Parlement qui était auparavant de 139. En un mot, il lui faut éliminer 533 « camarades » de la course. S’agissant des locales, la nouvelle configuration étant de 1154 sièges contre 860 au départ, ce sont en tout 2868 dossiers qui gagneront les tiroirs.

Ces chiffres visiblement bondissants pour montrer l’apprêté de la bataille pour la place qui s’engage au PCT dans un moment où émergent pour toutes les forces politiques congolaises les questions de prise en compte du quota des femmes dans les institutions électives, et où les jeunes donnent de la voix eux aussi déclarant ne plus accepter d’être confinés à jouer les seconds rôles. Avant même que les dates des scrutins ne soient communiquées, dans une espèce de course de fond, certains d’entre eux avaient annoncé les couleurs en se déclarant candidats. Ils semblent toujours aux aguets.

A l’ouverture du comité d’investiture, le secrétaire général du PCT, Pierre Ngolo, déclarait que seules « la discipline et l’objectivité » devaient guider le travail des membres de l’instance et préfigurer la victoire du parti aux futurs scrutins. De ces deux concepts, le second a tout son sens dans l’étape actuelle du choix définitif des candidats, le premier s’y imbrique aussi mais ses effets seront plus visibles quand viendra le moment de savoir si les recalés rentreront dans le rang au lendemain des délibérations du parti ou s’ils choisiront de voler de leurs propres ailes.

Tout compte fait, entre arrangements internes et volonté de poursuivre la relation avec ses alliés de la majorité, le PCT aura à trancher entre plusieurs options devant plusieurs candidats. En l’occurrence il y a sur la liste les députés ou conseillers sortants qui voudront rempiler, des suppléants à la recherche de la titularisation, les ajournés des précédents scrutins pour qui l’heure a sonné, les nouveaux adhérents qui veulent tenter leur chance, les partenaires avec qui il faut trouver un terrain d’entente, les caciques du parti, qui forts de leur influence veulent peser sur le choix des futurs candidats.  

S’il n’est pas encore possible, à ce jour, de dire combien il y aura de candidats aux élections de juillet, pour l’ensemble des partis qui y prendront part, il est indéniable que la concurrence s’annonce serrée pour tous et au sein de tous. Quelle recomposition politique et quel renouvellement au sortir de ces rendez-vous ? La question reste posée.

Gankama N'Siah

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