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Diables rouges

Samedi 17 Juin 2017 - 15:14

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Score final trois buts à un, pour le match livré, samedi 10 juin, au stade de martyrs de Kinshasa, par les Diables rouges football de la République du Congo contre les Léopards de la République démocratique du Congo. Une fois encore, pourrait-on dire, les seconds ont montré qu’ils avaient toujours un mot à dire face aux premiers dans une sorte de théorie de la roue de l’histoire qui tourne et presque ne tourne pas au regard de ce partage inégal de points qui se répète.

En 2015, lors de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations en Guinée Equatoriale, le quart de finale entre les deux équipes s’était soldé par la victoire des Kinois, alors même que les Brazzavillois avaient, dès le début, pris le dessus sur leurs voisins par un enthousiasmant écart de deux buts à zéro. Ils se firent rattraper très vite et se laissèrent dépasser par les événements vers la fin de la rencontre en récoltant un quasi humiliant quatre buts à deux. Même si la grande ambition des Léopards d’aller en finale se heurta à la farouche détermination des Eléphants ivoiriens, l’orgueil des fauves Rd-Congolais restait sauf.

Courant 2018, s’ils sont tous les deux toujours en poste, Sébastien Migné et les siens recevront Florent Ibenge et les siens à Brazzaville ou dans l’un des nombreux stades de l’intérieur du Congo pour l’ultime match-retour. L’occasion pour les deux sélectionneurs de montrer en quoi chacun a pu tirer les leçons de leur première confrontation. Pour le coach des Diables rouges, s’incliner deux fois de suite aura pour effet, tout de même, d’amenuiser les chances de qualification de ses poulains. Pour son homologue des Léopards, glaner une seconde victoire de suite le mettra en confiance pour la suite de la compétition.

Il convient néanmoins de retenir une première chose : le match de l’autre jour était jouable pour les deux équipes, et des deux côtés, les nombreuses maladresses observées sur l’aire de jeu témoignaient du niveau un peu en deçà de la moyenne des vingt-deux acteurs (beaucoup plus si on compte les remplaçants), et du travail de dégraissage des automatismes qui attend Migné et Ibenge. La deuxième chose, c’est de noter l’engouement pour le football, l’attachement pour leurs équipes nationales ressentis des deux côtés du fleuve Congo que Kinshasa et Brazzaville ont en partage.

Troisième chose pour ne pas réduire les hostilités sportives africaines les plus prestigieuses réunissant une cinquantaine de pays à la seule rivalité Diables rouges-Léopards : pour espérer aller plus loin et obtenir le ticket pour Yaoundé 2019, ces derniers devront aussi se préparer à en découdre avec les Zimbabwéens et les Libériens, membres comme eux du groupe D. Attention : le Zimbabwe a de l’ambition et l’a fait savoir en infligeant un trois-zéro au Liberia au match-aller. 

Autant le dire, les Brazzavillois ont soif de victoire et seraient heureux de ne pas prolonger leur absence à la Coupe d’Afrique des nations après le rendez-vous manqué cette année au Gabon tout à côté. Evidemment que le Cameroun est aussi non loin.

 

 

Gankama N’Siah

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