Participation au CNSA : le FRC entre rejet et acceptation

Mardi 15 Août 2017 - 16:15

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Confuse. C’est le moins qu’on puisse dire de la situation qui prévaut actuellement au sein du Front pour le respect de la Constitution (FRC) où des sons discordants se font entendre quant à la participation de cette plate-forme de l’opposition au Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre (CNSA).

Alors que le Mouvement de libération du Congo (MLC), le parti-phare de ce regroupement politique, continue de refuser à ce que le FRC occupe la vice-présidence du CNSA, une frange des membres voit plutôt les choses autrement. En effet, les autres partis politiques affiliés à cette plate-forme ont finalement levé l’option de participer au CNSA, marginalisant de ce fait le MLC dont les vues ne semblent pas cadrer avec leurs appétences. C’est tout le sens du communiqué publié le lundi 14 août  par ces membres du FRC rebellés contre la position figée du parti de Jean-Pierre Bemba pour qui l’approche de la désignation de l’animateur du CNSA ne respecte pas la démarche prescrite par l’arrangement particulier.

Une lecture que ne partage pas Me Jérôme Lumona Ndubu, rapporteur général du FRC et ses collègues enclins à participer au CNSA et à occuper le siège accordé à la plate-forme. Dans leur communiqué, ils déclarent sans ambages leur adhésion au CNSA tout en reconnaissant par le fait même l’autorité de Joseph Olenghankoy en tant que président de cette institution d’appui à la démocratie. Le dévolu a été jeté sur Me Jérôme Lumona pour occuper le poste de vice-président du CNSA. Dans la foulée, cette frange du FRC a plaidé, dans son communiqué, pour une concertation rapide entre les trois institutions (présidence- CNSA-Céni) « en vue d’un consensus pour un calendrier électoral réaliste, pour amener le peuple congolais aux élections démocratiques, transparentes et crédibles dans un climat apaisé ».

Le MLC, qui n’a d’ailleurs délégué personne pour le représenter à l’assemblée générale extraordinaire du 14 août au Palais du peuple, dénie à cette frange du FRC le droit d’engager ce regroupement politique. Celui-ci, ainsi que l’a affirmé Jacques Djoli, un des cadres du parti, fonctionne sur la base des statuts notariés. Et d’ajouter que les personnes qui peuvent engager le FRC sont connues. « Si un individu veut, au nom d’un Front qu’il a inventé, occuper un poste, ça n’engage que cet individu », a-t-il martelé. Réaffirmant la position du FRC et du MLC, le sénateur Jacques Djoli a indiqué qu’ils ne sont pas concernés par les décisions issues de l’assemblée du 14 août qui n’engageraient que « certains individus qui recherchent des postes ».

Le MLC, a-t-il fait remarquer,  demeure constante dans sa prise de position, celle de ne pas participer au CNSA étant entendu que la désignation des personnes censées le diriger a été faite en violation de l’esprit de l’accord du 31 décembre. « S’il y a des individus ou des particuliers qui veulent, pour des raisons personnelles, occuper des fonctions ou des postes, ça n’engage que ces personnes elles-mêmes. Ce qui est important, c’est l’esprit de l’accord, le processus électoral qui doit être piloté de manière consensuelle avec un organe crédible, géré de manière neutre. Malheureusement, la désignation des personnes qui vont diriger cette institution s’est faite en violation de l’esprit de l’accord et des engagements pris par les uns et les autres. Ce qui fait que cela ne nous engage pas », a-t-il précisé.  

       

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le sénateur Jacques Djoli

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