Mondial 2018 : pénible voyage jusqu’à Kumasi pour les Diables rouges

Vendredi 1 Septembre 2017 - 13:00

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Les Diables rouges, après avoir été bloqués près de 6 heures à l’aéroport d’Accra, sont finalement arrivés à leur hôtel de Kumasi, vers 23h (heure locale, soit minuit à Brazzaville). Des conditions d’accueil indignes à la veille d’un match de qualification comptant pour la Coupe du monde 2018. Reste à savoir si la Confédération africaine va prendre ses responsabilités en reportant la rencontre.

Partis aux environs de 15h (heure locale, soit 14h à Accra) de Brazzaville, par un vol spécialement affrété par le Ministère des sports, les Diables rouges ont enfin pu prendre possession de leurs chambres d’hôtel, à Kumasi, peu avant minuit (heure locale, soit 1 heure du matin à Brazzaville). Dix heures de trajet, et surtout d’attente, pour rallier les quelques 2300 kilomètres qui séparent la capitale congolaise et Kumasi.

Le nœud du problème demeure essentiellement dans les six heures d’attente de la délégation congolaise à l’aéroport d’Accra. Mais, à entendre les témoignages des membres de la délégation, la mauvaise volonté de la partie ghanéenne, dans ce dossier, a été continue.

Il semblerait en effet que rien n’ait été fait, de la part du Ghana, pour faciliter le voyage des Diables rouges : l’hypothèse d’un vol commercial, sur la compagnie Asky Airlines, a été écartée par le staff en raison de nombreuses escales (Kinshasa, Abidjan et Lomé), car incompatible avec une bonne récupération. Le Ministère des sports a donc décidé, mercredi, d’affréter un vol spécial.

Mais les demandes d’autorisation de vol, envoyées aux autorités ghanéennes dans la nuit de mercredi à jeudi, n’ont eu de réponse que le jeudi à midi, retardant le départ des joueurs congolais. Et avec interdiction de rallier directement Kumasi, où les gros porteurs ne peuvent se poser en raison de la réfection des infrastructures.

Alors qu’un avion, mis à disposition par le Ghana, devait effectuer le transfert de la délégation congolaise à son arrivée à Accra, la situation va s’éterniser. Et c’est finalement après six heures d’attente, que les Diables rouges vont finalement pouvoir rallier la ville hôte du match, située à 250 kilomètres d’Accra, sur un Transal de l’armée : 45 minutes de vol, puis 25 minutes de car jusqu’à leur hôtel.

Une fois à l’hôtel, la délégation a ensuite dû attendre minuit passé pour recevoir le dîner, pas prêt à leur arrivée, malgré les longues heures d’attente. Une mauvaise volonté manifeste des Ghanéens, qui semblent déterminés à gagner le match. Et par tous les moyens.

Il reste désormais à savoir si la Confédération africaine de football prendra la  logique décision de repousser la rencontre à samedi, pour que l’éthique soit respectée : difficile d’imaginer que les Diables rouges soient dans les conditions physiques adéquat pour disputer un match, qui plus est programmé à 17h.

Joint dans à minuit (heure de Paris) pour s’exprimer sur la situation intolérable dans laquelle se trouvaient les Diables rouges, le Camerounais Junior Binyam, le directeur de la communication de la CAF, a répondu aux Dépêches de Brazzaville : « Je ne suis malheureusement pas au courant de cette situation, car je suis actuellement en congés. Et ; avec le début de l’Aïd, je crains qu’il soit compliqué de joindre qui que ce soit au siège de la CAF, au Caire. Mais la CAF va se pencher, le plus rapidement possible, sur cette situation ». Les prochaines heures diront si l’instance dirigeante prendra la décision qui s’impose pour respecter l’esprit sportif.

Réputé pour son accueil toujours excellent de ses adversaires, le Congo, qui reçoit le Ghana le 5 septembre à Kintélé, devra de son côté digérer cette situation pour ne pas déroger à ses louables habitudes. Car « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », comme le dit la citation de Pierre de Corneille, dans le Cid.

 

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

A 23 heures passées, les Diables rouges débarquent enfin à Kumasi, après près de 10 heures de voyage (@Emmanuel Kaba/Fecofoot)

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