Investissements étrangers : l’Asie indétrônable en Afrique

Lundi 11 Septembre 2017 - 18:35

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Le Rapport mondial de l’OCDE présente la Chine comme le pays qui a le plus investi dans le continent africain entre 2015 et 2016. L’Empire du milieu a investi plus de 38 milliards de dollars américains au cours de cette période.

Même avec une croissance économique en perte de vigueur ces dernières années, la Chine occupe toujours la tête des partenaires stratégiques de l’Afrique. Réagissant à ces chiffres, certains analystes ont appelé à une réactivation de la coopération entre la RDC et la Chine. En effet, l’Empire du milieu a accompagné plusieurs projets visant principalement les infrastructures congolaises. Ce partenariat a produit la Sicomines, une entreprise minière. Si le secteur minier n’avait pas connu une telle décadence, l’on estime que le bon fonctionnement de la Sicomines aurait permis de renouveler des crédits dans le domaine des infrastructures. Pour l’heure, la RDC à travers l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) gère une vingtaine de projets avec les Chinois sur l’étendue du territoire national. Après des années de collaboration avec les ingénieurs chinois, l’ACGT est devenue un véritable bureau d’étude, alignant des performances indiscutables dans les domaines de la conception et de la réalisation des projets infrastructurels. D’ailleurs, le programme fondateur de l'ACGT est le programme sino-congolais.

Le Top trois, selon l'OCDE

Dans le top trois des principaux investisseurs de l’Afrique, il y a, après la Chine bien entendu, les Émirats Arabes Unis avec 14,9 milliards de dollars américains, et l’Italie. Ce pays européen a chamboulé l’ordre quasi-naturel des plus importants investisseurs européens, en évinçant la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. En Afrique, l’Italie a investi, en 2015 et 2016, un total de 11,6 milliards de dollars américains, contre 10,4 milliards pour les États-Unis d’Amérique. La péninsule a réussi à bien positionner sa compagnie pétrolière qui a réalisé d'ailleurs près de 70 % des investissements italiens. Il y a un intérêt croissant porté sur la découverte d’immenses réserves de gaz naturel au large du Mozambique. L’on a observé un même regain d’intérêt italien sur le champ gazier de Zhor, en Égypte. Enfin, l’Italie s’est également démarquée en Afrique dans le secteur de l’agro-industrie et du bâtiment. À présent, Rome ne lésine plus sur les moyens en mettant sur pied l’Africa Act, un fonds d’investissement doté d’une mise initiale de 200 millions d’Euros. L’idée est de continuer à booster la présence économique italienne dans le continent africain.

Laurent Essolomwa

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