Opinion

  • Humeur

Le vrai visage des propriétaires terriens

Lundi 25 Septembre 2017 - 15:55

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Nous ne parlons pas ici des propriétaires fonciers mais des propriétaires terriens, puisque le foncier a une connotation beaucoup plus large, car il concerne tous les biens immobiliers y compris des portions des terres. Tandis que la propriété terrienne renvoie exclusivement à l’appropriation des terres par des tierces. Et c’est l’objet de notre billet d’humeur, vu les agissements quelque peu regrettables de certains terriens qui vont même jusqu’à créer les problèmes à l’État quand celui-ci veut mettre ces terres en valeur.

Pour cerner le visage caché de ces terriens, nous allons tenter de répondre à ces quatre questions que le commun de mortel se pose souvent. « Que font réellement des propriétaires terriens ou fumu tô-tô avec ces terres ? » « Ces terres appartiennent-elles à l’État ou à certaines familles dites descendantes ? » « Comment ces familles ont-elles acquis ces terres ? » « Et si les peuples autochtones pouvaient aussi se faire propriétaires terriens ? ».

Sans langue de bois aucune, nous essayerons de donner des réponses crues à ces interrogations. Tenez ! La possession des portions des terres, semble-t-il, léguées par des arrière-arrière-grands-parents est devenue aujourd’hui un vrai fonds de commerce, vu des querelles qui naissent entre ces familles dites descendantes dans certains départements du pays.

Étant donné que nous sommes bel et bien dans une République, donc tout le territoire national du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest appartient à l’État y compris donc les portions de terres que ces propriétaires terriens ne cessent de revendiquer à tout moment. Et si l’État veut mettre en valeur telle ou telle portion de terre, les voilà brondir leur lien de propriété « indéniable » et parfois fictif, mais qui se dilate par la suite après les actes d’indemnisation, d’expropriation, de dédommagement, de compensation et autres. Le vrai problème qui est posé ici, c’est la vente des terres soit à d’autres personnes n’appartenant pas à leurs familles soit parfois à l’État. C’est bizarre !

Et lorsqu’on entend ce qui sort des bouches de ces propriétaires terriens lors des différentes audiences correctionnelles quand ils s’affrontent les uns contre les autres au sujet de ces terres léguées, on conclut aisément que l’unique lien d’appropriation, c’est le fait que leurs arrière-arrière-grands-parents ont été les premiers à arriver sur ces lieux et ont pris possession desdites terres. Ainsi, ces descendants se servent parfois des documents falsifiés et des récits quelque peu évasifs pour prouver cette antériorité historique.

Et si l’on pouvait s’accorder à dire que le seul lien de possession de ces terres, c’est le fait que ces familles ont été, soi-disant, les premières à arriver sur ces zones, alors puisque l’histoire nous enseigne que les peuples autochtones sont les premiers à arriver sur certaines de ces portions de terre ne revendiqueraient-ils pas « goulûment » comme ceux-là ?

Non, la terre dans une République a toujours été la propriété de l’État. Et  si cette attitude n’est pas arrêtée, on court le risque de se réveiller un matin dans une localité quelconque du pays avec des familles dites descendantes et se réclamant la propriété de telle ou telle terre, surtout que la chose est devenue trop commerciale. Alors si ce n’est pas pour des questions d’argent, pourquoi, diable, ces grincements des dents si l’État veut mettre de l’ordre sur cette question des terres ? Affaire à suivre.

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Humeur : les derniers articles