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Sages, Notables…

Mardi 3 Octobre 2017 - 18:59

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S'il fallait une preuve que le peuple congolais est bien une famille, une véritable famille, la réunion qui s'est tenue hier dans la salle des banquets de la Présidence de la République est là pour l'apporter, ou plutôt la confirmer. Les échanges qui ont eu lieu pendant plus de deux heures entre les Sages, les Notables du département du Pool et le chef de l'Etat à propos de la situation régnant dans cette partie du Congo relevaient, en effet, beaucoup plus de l'échange spontané entre simples parents que du dialogue formel entre les autorités d'un pays.

Prenant la parole après avoir écouté attentivement l'Evêque de Kinkala, puis les représentants des Sages et des Notables qui lui demandaient d'agir afin que la paix revienne, Denis Sassou N'Guesso n'a pas eu recours à la procédure habituelle qui consiste à lire un discours écrit par l'un ou l'autre de ses conseillers. Il a rappelé, d'abord, sans consulter la moindre note mais avec une émotion évidente, la longue série d'évènements qui ont marqué les trois dernières décennies : la Conférence nationale, les tensions qui s'en suivirent, les guerres civiles de 1997-1998-1999 et la période de reconstruction qui a permis d'en effacer les traces. Abordant, ensuite, les deux dernières années, il a souligné le fait que le changement de la Constitution en 2015 comme l'élection présidentielle en 2016 se sont déroulés dans le calme, rappelant à ceux qui l’auraient oublié qu'il avait lui-même parcouru la totalité du territoire national sans que le moindre incident vienne perturber ce long périple.

Nous devons et nous allons nous employer à ce que les jeunes qui, sous l'emprise de Frédéric Bintsamou, sèment le désordre depuis plusieurs mois dans cette partie du département du Pool, lâchent les armes qui leur ont été données et reprennent une vie normale, a conclu en substance le chef de l'Etat. Mais ce travail ne relève pas de la seule responsabilité de l'Etat ; il incombe aussi et peut-être surtout aux Sages et aux Notables dont l'autorité est reconnue au sein d'une société civile où les structures traditionnelles occupent plus que jamais une place essentielle.

Un appel à la responsabilité collective qui a été entendu comme l'a prouvé la salve d'applaudissements qui a salué les derniers mots du président. Oui, aujourd’hui, les espoirs, tous les espoirs sont permis !

 

 

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