L’Adeco soutient médicalement les démunis

Lundi 20 Janvier 2014 - 12:30

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Le lancement de la campagne de sensibilisation et de démarrage du Projet d’assistance médico-chirurgicale en faveur des personnes vulnérables et à revenu faible a eu lieu le 18 janvier à Pointe-Noire, en présence de plusieurs responsables administratifs et ONG

Ce projet, initié par l’Association pour le développement économique du Congo (Adeco) et qui va s’étendre sur une période de dix ans, vise à aider les personnes vulnérables à bénéficier de la gratuité totale des soins médicaux et chirurgicaux ainsi que les personnes à revenu faible à profiter de soins à moindre coût.

Selon Aimé Magloire Boukaka, président-directeur général de l’Adeco, les personnes identifiées et déclarées nécessiteuses (personnes âgées, personnes vivant avec handicap, jeunes filles démunies) bénéficieront, grâce au travail de terrain mené étroitement par Caritas Congo et la direction départementale des Affaires sociales de Pointe-Noire, de la gratuité de toutes les consultations et examens de laboratoire. Les autres prestations et les produits pharmaceutiques seront facturés à moindre coût. Les personnes à revenu faible, quant à elles, obtiendront une carte d’accès aux soins qui fera l’objet d’un abonnement triennal.

S’adressant aux représentants des différentes administrations concernées, Aimé Magloire Boukaka a ajouté : « Nos efforts et votre soutien nous obligent à créer les jours à venir des centres de soins médicaux dans les quartiers périphériques de Pointe-Noire. »

Pour Marie Thérèse Loemba, directrice départementale des Affaires sociales de Pointe-Noire, le lancement du projet est la concrétisation de la convention de partenariat signée en 2012 entre l’Adeco et la direction départementale des Affaires sociales en vue de mettre en œuvre ce projet à caractère social et humanitaire. « La direction départementale des Affaires sociales réaffirme sa disponibilité à œuvrer pour l’aboutissement de tout projet de cette portée notamment au profit des populations dont l’âge et les conditions de vie précaire justifient un accompagnement. C’est d’ailleurs la raison d’être de certaines entités administratives, des associations caritatives et ONG qui doivent à cette fin travailler en partenariat et en toute cohérence », a-t-elle souligné.

Jérôme Magnokou, directeur départemental des Droits humains et des Libertés fondamentales de Pointe-Noire, patronnant la cérémonie, a souhaité que ce projet s’étende aussi à l’univers carcéral départemental c’est-à-dire dans les locaux disciplinaires de la police, de la gendarmerie et à la maison d’arrêt. « L’assistance et la sécurité humaine sont sœurs de la protection humaine, facteurs de paix dans la vie. Au sens de l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, tout individu a droit à la vie, à la sécurité de sa personne. Le droit à la vie est le plus fondamental des droits de l’homme et ne devrait souffrir d’aucune dérogation, même en temps de guerre, en cas d’état d’urgence sauf certaines exceptions prévues par la loi », a-t-il indiqué.

Une disposition réglementaire à propos de laquelle Chris Zekakany, procureur de la République auprès du tribunal de grande instance de Pointe-Noire, a ajouté que rien ne saurait se faire sans la loi.

Ce projet d’assistance médico-chirurgicale en faveur des personnes vulnérables et à revenu faible appuie l’initiative du chef de l’État, qui a déclaré 2012 Année de la santé. « Nous voulons pérenniser cette action aux côtés du ministère des Affaires sociales qui a la charge de soutenir les personnes vulnérables », a conclu Aimé Magloire Boukaka.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Aimé Magloire Boukaka, au centre, en compagnie des responsables administratifs lors du lancement du projet (© Adiac).