Santé publique: la résistance aux antibiotiques constitue une menace dans le monde

Mardi 14 Novembre 2017 - 19:37

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L’utilisation abusive des médicaments pour soigner les infections bactériennesprolonge la durée des traitements ; rend les infections difficiles à soigner et augmente la mortalité. La question a été évoquée le 14 novembre, lors d'un atelier médiatique organisé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique à Brazzaville

L’atelier s’inscrivait dans le cadre de la semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques commémorée chaque année dans le monde, du 13 au 19 novembre.  Le thème de cette année : « Demandez toujours conseil à un professionnel de santé qualifié avant de prendre des antibiotiques ».   

Il a regroupé les professionnels des médias des deux Congo afin de leur permettre de sensibiliser le public à l'utilisation des médicaments de façon appropriée. Les antibiotiques sont des médicaments utilisés pour prévenir et traiter les infections bactériennes chez l’homme et chez l’animal. Ils risquent de perdre leur efficacité par l’automédication des patients ; la prescription excessive des antibiotiques par les agents de santé. 

La résistance antimicrobienne peut rendre impossible le traitement des infections, notamment de la pneumonie, la tuberculose et la gonorrhée. Chez la femme, la résistance aux antibiotiques accroît le risque de complications des maladies inflammatoires pelviennes, les grossesses extra-utérines, la stérilité ansi que du VIH. 

Les professionnels des médias ont été édifiés sur la résistance aux antimicrobiennes chez les hommes, les animaux, dans la nourriture et l’agriculture. Cette communication a été donnée par le Dr Leticia Gahimbaré. L’oratrice a souligné l’impact de la résistance antimicrobienne dans tous les pays du monde. Selon elle, la pénicilline qui permettait de soigner la gonorrhée constitue actuellement une résistance antimicrobienne (RAM).   

Les causes de la RAM, a-t-elle poursuivi, sont notamment l’arrêt des traitements ; l’hygiène environnementale ; la prescription excessive des antibiotiques, etc. Par année, la résistance antimicrobienne a causé la mort à 214 000 nouveau-nés. Face à cette situation, l’oratrice a expliqué que les initiatives sont prises par l’alliance tripartite pour développer un plan mondial. Ce plan a fixé cinq objectifs pour combattre la résistance aux antibiotiques.

Notons que l’échange avec les professionnels des médias a porté sur la faible capacité des laboratoires biologiques ; les stratégies mises en place par l’OMS pour lutter contre l’automédication ; le coût élevé des consultations et produits pharmaceutiques ; le retrait des produits détectés comme résistances sur le marché et bien d’autres.    

 

  

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Des antibiotiques (Adiac)

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